Une infirmière dévouée et de longue date du Royal, Lisa Valenti, a gagné le tirage 50/50 des prix Inspiration de cette année. Elle partage avec nous son histoire touchante de dévouement, d’inspiration, ainsi que son esprit profondément généreux...
Je m'appelle Lisa Valenti. Je suis née et j’ai grandi à Ottawa, et j’ai toujours rêvé d’aider les gens. J’ai compris que je pouvais réaliser ce rêve en devenant infirmière. J’ai la chance de vivre ma passion depuis plus de vingt ans, dont une grande partie au Royal.
Mais même avant de travailler pour le Royal, l’organisation avait touché et façonné ma vie ainsi que celle des gens que j’aime.
Dans les années 1990, mon père a eu le courage d’obtenir de l’aide auprès de l’Unité d’évaluation et de stabilisation et au programme de traitement de Meadow Creek. J’étais tellement fière de lui pour avoir réussi à vaincre sa dépendance à l’alcool. Il est resté sobre jusqu’à sa mort, en 2008. Je me souviens d’avoir rendu visite à mon père à l’unité d’hospitalisation alors que j’étais étudiante en sciences infirmières, et d’avoir été à jamais reconnaissante au Royal Ottawa et au personnel de lui avoir donné les outils nécessaires pour s’en sortir et d’avoir accompagné notre famille pendant son rétablissement. À partir de ce moment, je regardais l’ancien bâtiment Perley et je me disais que j’allais y travailler un jour. Je voulais transformer la vie des patients et de leur famille comme le Dr Grymala et l’infirmière Helen O’Brien l’avaient fait pour mon père et ma famille.
J’ai travaillé dans l’Unité d’hospitalisation pour les troubles de l’humeur et les services d’urgence pendant vingt ans, d’abord comme infirmière, puis comme chef d’équipe. En août 2020, j’ai accepté un nouveau poste d’infirmière au sein des services centralisés/flux des patients. Mes responsabilités consistent à évaluer les demandes de service afin de déterminer le niveau de soins requis, puis à les diriger vers le service d’hospitalisation ou ambulatoire approprié du Royal. Si la ressource ou le service qui convient le mieux n’est pas disponible au Royal, l’équipe d’inscription centralisée redirigera le patient vers un autre service ou une autre ressource en indiquant la raison et en fournissant des recommandations.
Bien que cette nouvelle normalité continue d’être un défi pour de nombreuses personnes, et nous en témoignons directement en travaillant dans ce domaine, le bon côté des choses est que cela nous a donné une pause et du temps pour réfléchir à ce que nous avons et à ce qui est vraiment important. Lorsque la pandémie de COVID-19 sera terminée, est-ce que la vie reprendra son cours comme avant, ou souhaiterons-nous conserver les changements que nous avons apportés au cours de la dernière année?
Les vingt dernières années ont passé si vite. Je me demande comment je me souviendrai de cette période inhabituelle dans vingt ans, ou comment mes enfants s’en souviendront. Cette pandémie a changé le monde à jamais, et elle est venue s’ajouter à d’autres questions sociales et politiques complexes et controversées, comme le mouvement « Black Lives Matter » et les élections américaines, pour n’en citer que quelques-unes. Les gens étaient tellement divisés, et je ne peux qu’espérer que cette pandémie continuera de nous montrer ce que l’humanité a de meilleur : la compassion, l’empathie et le respect des travailleurs essentiels.
Pour ma part, bien que le trajet du matin pour me rendre au travail ait été plus rapide, l’équipement de protection individuelle me fait mal aux oreilles. De plus, le nombre de patients traités au Royal a augmenté. Cette pandémie a déclenché une crise de santé mentale. Bien sûr, elle a forcé tout le monde à ralentir le rythme, mais l’isolement et les défis ont fait des ravages, et personne n’est à l'abri. Tous ceux à qui j’ai parlé ont été bouleversés, tant sur le plan personnel que professionnel.
Sur une note positive, nous avons démontré notre résilience et notre capacité de nous adapter au changement. De plus, le public a fait preuve d’un nouveau respect pour les travailleurs de la santé, et je suppose que c’est aussi un point positif. Mais surtout, cette pandémie m’a fait prendre conscience à quel point je suis fière de ma famille, qui s’est adaptée à tous ces changements au travail et à l’école. Je suis particulièrement fière de tous mes collègues qui continuent de prodiguer des soins et services essentiels à la communauté. Nous avons tenu le coup, et nous sommes restés dévoués tout au long de cette pandémie.
Je crois en cette organisation et en tout le bien qu’elle fait à notre communauté. C’est pourquoi je me suis sentie obligée de soutenir le tirage 50/50 de la Fondation de santé mentale Royal Ottawa.
Au moment de mon don, je n’avais aucune idée qu’un de mes proches avait désespérément besoin d’un miracle financier. Mais le 3 mars, juste un jour avant le tirage du grand prix et alors que j’étais désormais au courant de la situation de ce proche, j’ai prié Dieu. Je lui ai demandé de me faire gagner le tirage pour verser la totalité du montant à ce proche qui en avait si désespérément besoin. Gagner ce tirage représentait tout pour moi. Cela signifiait que je pouvais offrir un meilleur avenir à quelqu’un que j’aime. N’est-ce pas ce que le Royal s’efforce de faire chaque jour? Selon moi, oui.