Le jour le plus tragique de la vie de Stephanie Richardson, un symbole d’espoir lui a donné la force qu’elle ne pouvait pas trouver en elle-même.
En novembre 2010, Stephanie et Luke Richardson ont connu la perte tragique de leur fille Daron, qui s’est suicidée à 14 ans. En hommage à Daron, Stephanie, Luke, leur fille Morgan et les amis de Daron ont lancé DIFD (Do it for Daron), une initiative de promotion de la santé mentale des jeunes, en inspirant des conversations, en offrant des programmes d’éducation et en créant des applications de santé mentale pour aider d’autres jeunes.
Depuis sa création, l’initiative DIFD au Royal a recueilli des millions de dollars pour divers programmes, projets de recherche et initiatives, notamment Est-ce que c’est juste moi?, un programme d’éducation en santé mentale destiné aux jeunes. Elle a aussi permis d’établir la Chaire de recherche DIFD et Mach-Gaensslen sur la prévention du suicide.
Les projets, activités et événements de sensibilisation de l’initiative DIFD se sont développés au-delà de la région d’Ottawa et se déroulent désormais dans des salles de classe, des cafés, lors de matchs de baseball et dans les patinoires de hockey de toute l’Amérique du Nord.
En ce jour tragique de novembre, quelqu’un a manifesté de la bonté à Mme Richardson, et elle ne l’oubliera jamais. À l’hôpital, tandis qu’elle attendait l’arrivée de son mari et de son autre fille, un premier intervenant a attendu avec elle. Il s’agit de l’inspecteur Pat Flanagan, un agent de police exceptionnel d’Ottawa.
« Pat a placé quelque chose dans ma main et l’a ensuite refermée. Il m’a regardée, et m’a dit que j’irai bien », se rappelle Mme Richardson. « Quand j’ai ouvert la main, j’ai vu un beau médaillon. Je me suis rendu compte qu’il l’avait arraché de sa chaîne et l’avait placé dans ma main. »
L’inspecteur Flanagan, un commandant en second du chef de la police d’Ottawa, a dit que sa mère lui avait donné ce médaillon de Saint Jude en 1998 pour le protéger pendant qu’il était en mission en Bosnie.
« Un agent de police doit porter plusieurs chapeaux. Mais ce jour-là, avec Stephanie, je voulais surtout la soutenir », explique-t-il. Il a donc sorti son médaillon de la poche de poitrine de sa veste – où il le portait toujours – parce qu’il voulait donner à Stéphanie quelque chose qui avait une valeur symbolique; quelque chose qui l’aiderait et la protègerait comme il avait lui-même été aidé et protégé.
« Saint Jude est le saint patron de l’espoir, des causes perdues et des cas désespérés », ajoute-t-il. « Sans espoir, à l’exception de la santé, nous avons très peu. Stéphanie avait besoin de ce médaillon bien plus que moi. »
Mme Richardson est tellement reconnaissante à Pat et à tous ces premiers intervenants si courageux qui sont là pour les gens quand ils traversent les moments les plus sombres de leur vie.
« Je défends avec passion nos premiers intervenants et nos militaires, ils font preuve d’une telle bienveillance chaque jour à l’égard de tant de personnes comme moi, dont la vie a été dévastée », confie Mme Richardson. « Sans Pat, je ne peux même pas imaginer comment j’aurais pu passer au travers de cette journée. Je sais que nous aurions vécu cette tragédie tout à fait autrement sans sa compassion et ses conseils. Nous lui en sommes à jamais reconnaissants. »
À la suite de cette tragédie, la famille Richardson et l’inspecteur Flanagan ont formé un lien étroit au fil des ans. Des années plus tard, Mme Richardson a voulu rendre son médaillon à l’inspecteur Flanagan, mais il lui a dit de le garder, en ajoutant que le médaillon « avait trouvé sa place auprès d’elle ».