Lorsque le Centre d’imagerie cérébrale a ouvert ses portes en 2016, l’effervescence au Royal était palpable. En tant que premier centre de ce type au Canada entièrement consacré à la recherche en santé mentale et en neurosciences, le Centre d’imagerie cérébrale a joué un rôle clé en attirant des experts spécialisés dans la recherche sur le cerveau de tout le pays et de l’étranger.
Le nombre de collaborations de recherche et la portée du Centre d’imagerie cérébrale ne cessent de croître. Le Royal mène actuellement 40 études qui tirent parti de la technologie de TEP-IRM du Centre.
L’un de nos chercheurs, le Dr Clifford Cassidy, a récemment découvert un nouveau biomarqueur cerebral prometteur qui pourrait aider à transformer notre façon de diagnostiquer et de traiter la schizophrénie, et il vient de lancer un nouveau projet qui se penche sur une population plus jeune. Les participants, âgés de 5 à 17 ans, seront invités à participer à une étude visant à comprendre comment le signal de la neuromélanine (NM) évolue de manière longitudinale au fil du temps. La neuromélanine est un pigment foncé synthétisé par l’oxydation de la dopamine sous l’action du fer. Elle s’accumule progressivement tout au long de la vie. Grâce à une technique non effractive connue sous le nom d’imagerie par résonance magnétique sensible à la neuromélanine (IRM-NM), nous pouvons mesurer les changements du signal de la neuromélanine au fil du temps et, en fin de compte, le fonctionnement de la dopamine dans le cerveau. Nous pouvons également examiner quels autres facteurs peuvent contribuer aux changements du signal, tels que les facteurs démographiques, la psychopathologie de bas niveau et les facteurs cognitifs.
Le Centre d’imagerie cérébrale a également établi de nouveaux partenariats avec des organisations locales de soins de santé. Une chercheuse du CHEO, notamment, y mènera des recherches. La Dre Andrée-Anne Ledoux, qui est spécialisée dans le domaine des commotions cérébrales et de la santé mentale, s’apprête à lancer une étude intitulée « Intervention fondée sur la pleine conscience pour traiter les lésions cérébrales traumatiques légères » (Mindfulness-Based Intervention for Mild Traumatic Brain Injuries). Cette étude porte sur des enfants âgés de 12 à 18 ans. La Dre Ledoux espère utiliser l’IRM fonctionnelle pour comprendre comment les perturbations liées aux commotions cérébrales dans un réseau cérébral spécifique sont atténuées par des interventions fondées sur la pleine conscience.
En « rendant l’invisible visible » grâce à la technologie d’imagerie cérébrale de pointe, nous faisons des progress dans la transformation de la recherche et des soins en santé mentale, tout en contribuant à enrayer la stigmatisation qui est associée à la maladie mentale – en démontrant que la dépression et les troubles mentaux connexes ont une biologie objective comme toute autre affection médicale.
Nous espérons que dans un avenir rapproché, notre technologie de TEPIRM deviendra un outil qui permettra de poser des diagnostics et de prévoir avec précision les résultats d’interventions thérapeutiques, afin de prévenir les souffrances inutiles. Notre mission est de vaincre la maladie mentale, et la communauté philanthropique a joué un rôle essentiel en travaillant à nos côtés pour atteindre cet objectif.
Le succès et la croissance continus de notre Centre d’imagerie cérébrale et de notre Institut de recherche en santé mentale ne seraient pas possibles sans le soutien et le partenariat de nos généreux donateurs.