Chers amis,
Peu après le début de la pandémie de COVID-19, j’étais assise dans mon bureau un après-midi, en consultation avec un patient en ligne, quand celui-ci m’a demandé : « Dre Beck, est-ce que je vais pouvoir terminer le secondaire? ».
En tant que directrice clinique du Programme de psychiatrie pour les jeunes du Royal, c’est l’une des nombreuses questions que mes patients me posent depuis le début de la pandémie. Comme beaucoup d’entre nous, les adolescents ont peur du virus, mais ils s’inquiètent aussi pour leur avenir et toutes les incertitudes qui accompagnent cette crise.
Je travaille avec des jeunes en âge de transition (16-18 ans). Bien que certaines personnes puissent croire que les adolescents ne pensent pas beaucoup à leur éducation, ce n’est pas du tout le cas. La plupart des jeunes avec lesquels je travaille savent que l’éducation est la clé d’un meilleur emploi et d’une meilleure vie... Mais ils sont anxieux et incertains de ce qui se passera en septembre, tout comme leurs parents.
Lorsque j’ai commencé à parler à mes patients de la possibilité de retourner à l’école cet automne, beaucoup d’entre eux m’ont dit qu'ils avaient peur de ne pas pouvoir obtenir leur diplôme d’études secondaires. Ils craignaient de prendre du retard avec l’apprentissage en ligne, ou de ne pas réussir à entrer à l’université – un rêve pour beaucoup d’entre eux et leur famille.
Avec l’annonce d’une répartition entre la fréquentation de l’école en personne et l’apprentissage en ligne à la maison, de nombreux jeunes tentent de s’adapter à cette « nouvelle normalité ». Mais pour les jeunes qui vivent déjà avec une maladie mentale et qui n’ont pas vu leurs amis depuis des moins à cause des mesures de distanciation physique, cette adaptation pourrait être débilitante.
J’espère que nous pouvons compter sur vous pendant cette période difficile, en tant que membre de notre communauté de soutien.
Le don que vous faites aujourd’hui aidera nos patients – des jeunes, des adultes et des personnes âgées – qui doivent affronter cette pandémie tout en vivant avec la maladie mentale et qui ont besoin de votre soutien en ce moment.
Il me manque de voir ces jeunes en personne, de parler avec eux dans les couloirs, de cuisiner avec eux, d’organiser des fêtes, d’entendre parler de leur séjour au chalet ou de leurs vacances d’été en famille... Mais surtout, il me manque de voir leurs magnifiques œuvres d’art et leurs poèmes présentés sur les murs et les tableaux d’affichage de notre unité.
L’expression artistique a des propriétés curatives, et j’encourage mes patients à faire appel à leur créativité. La poésie a un effet calmant sur l’anxiété; et dans les jours à venir, alors que les adolescents retournent à l’école en cette ère de pandémie, tout ce qui pourrait les aider à se sentir moins anxieux est très utile.
Je sais combien mes patients travaillent dur pour être et rester en bonne santé. Je suis la personne qui a ouvert la porte qu’ils ont dû franchir pour vivre le plus pleinement possible.
Mon travail – mais aussi ma passion – consiste à fournir un soutien en santé mentale aux jeunes et à leur famille, mais aussi à les accompagner et à être leur mentor, car je me soucie réellement d’eux.
Ce qu’il y a de mieux dans le fait d’être psychiatre pour les jeunes, c’est que j’ai pu voir beaucoup de mes patients grandir, devenir heureux et réussir. Ces jeunes deviennent les personnes qu’ils rêvaient d’être dans leurs poèmes et leurs œuvres d’art.
C’est grâce à la gentillesse de gens comme vous que ces jeunes ont eu la possibilité de réussir dans la vie. Quand je pense à toutes les façons dont les donateurs ont transformé le Programme de psychiatrie pour les jeunes de manière positive, une nouvelle cuisine et une cour dédiée pour n’en citer que deux, je suis si reconnaissante d’avoir une communauté aussi généreuse à nos côtés!
Joignez-vous à moi dès aujourd’hui pour assurer les meilleurs soins que possible à nos patients du Royal. Le don que vous faites aujourd’hui est aussi un message d’espoir pour les personnes qui se sentent désespérées pendant cette période difficile.
J’aime partager avec mes patients un poème d’Erin Hanson, écrit lorsqu’elle était elle-même adolescente. Il n’est pas surprenant qu’ils s’identifient à ces vers :
La liberté t’attend,
Sur la brise du ciel,
Et tu demandes : « Et si je tombais? »
« Oh, mais mon cœur,
Et si tu t’envolais? »
Il leur reste encore tant d’années à vivre pleinement, à profiter de leur vie... Et avec votre soutien, nous pouvons faire en sorte que ces jeunes s’envolent vers de plus hauts sommets, qu’ils atteignent leurs objectifs de vie et qu’ils deviennent les personnes qu’ils sont censés devenir.
Bien cordialement,
Dre Gail Beck
Directrice clinique, Programme de psychiatrie pour les jeunes
Le Royal
P.S. : Le don que vous faites aujourd’hui fera toute la différence dans la vie de quelqu’un pour toujours. Pouvons-nous compter sur vous?
P.P.S. : Je tiens un blogue (en anglais) depuis le début de la pandémie de COVID-19. Si vous souhaitez en savoir plus sur certaines de mes pensées et expériences avec nos jeunes patients et sur la pandémie en général, consultez le lien suivant : drgailbeck.com/category/my-blog/.