Les personnes atteintes de maladie mentale ne sont généralement pas violentes.
En fait, elles sont 2,5 à 4 fois plus susceptibles d’être victimes de violence que le reste de la population.
Toutefois, il existe encore une grande stigmatisation à l’égard des personnes aux prises avec une maladie mentale qui ont été accusées ou condamnées pour des infractions criminelles.
De plus, nous devons approfondir nos connaissances sur les méthodes efficaces pour réduire le risque de récidive chez les personnes atteintes de maladie mentale qui ont des comportements délinquants, et trouver des moyens d’empêcher ces personnes de se faire du mal ou de blesser d’autres personnes.
C’est pourquoi il est essentiel d’effectuer des recherches spécialisées dans le domaine de la psychiatrie légale.
Les recherches en psychiatrie légale menées à l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal visent à renseigner et à améliorer l’évaluation des risques et la réinsertion sociale grâce à des stratégies de réadaptation et de rétablissement fondées sur des données probantes.
En renforçant les connaissances sur les causes de la délinquance chez les personnes atteintes d’une maladie mentale grave, les chercheurs découvrent des données probantes importantes qui peuvent mener à des traitements plus efficaces par l’entremise des services de psychiatrie légale fournis dans les prisons, les hôpitaux et les milieux communautaires.
« Je travaille principalement avec des personnes qui ont reçu un verdict de non-responsabilité criminelle – ce sont certaines des personnes les plus stigmatisées dans le système de santé mentale. Les gens ne se rendent pas compte que souvent, la seule grande différence entre ces personnes et le reste de la clientèle du Royal est qu’il y a eu une intervention de la police. Par exemple, si une personne est amenée à l’hôpital pendant un épisode maniaque ou psychotique, elle pourrait être admise au Programme de traitement de la schizophrénie. Mais si elle est arrêtée et inculpée, elle pourrait devenir cliente en psychiatrie légale. » - Dr Michael Seto
L’Unité de recherche en psychiatrie légale de l’IRSM effectue des recherches qui contribuent à assurer la sécurité de la collectivité, tout en améliorant les résultats en matière de santé mentale et en assurant la réadaptation des personnes atteintes d’une maladie mentale grave qui ont eu des démêlés avec la justice.
Les recherches menées au sein de cette unité contribuent à l’élaboration de meilleures stratégies d’évaluation et de traitement qui aideront les patients à se rétablir plus efficacement et à réduire la violence.
Au Royal, la recherche et les soins en psychiatrie légale sont étroitement liés. Cette unité de recherche travaille en collaboration avec le Programme de psychiatrie légale intégrée, qui fournit des services cliniques spécialisés tels que l’évaluation, le traitement, la réadaptation et la réinsertion sociale des personnes que les tribunaux ont jugées inaptes à subir un procès ou ayant reçu un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de maladie mentale.