Le cerveau est l’organe le plus complexe du corps humain. En fait, c’est l’un des systèmes les plus complexes de tout l’univers – et il n’y a pas deux cerveaux qui sont exactement identiques.
Les cerveaux atteints de maladie mentale sont tout aussi diversifiés et leurs opérations mentales de base peuvent présenter tout un éventail d’anomalies, y compris au niveau des processus sensoriels, perceptuels, attentionnels et émotionnels. Toutefois, malgré le caractère unique de chaque cerveau atteint de maladie mentale, nos approches actuelles en matière de diagnostic et de traitement sont encore largement uniformes.
C'est pourquoi une meilleure compréhension des fonctions cérébrales est une priorité clinique et de recherche importante.
Pour adapter les traitements de manière efficace et réduire une partie du processus d’essais et d’erreurs qui persiste actuellement dans le domaine des soins de santé mentale, les chercheurs s’efforcent de mieux comprendre les processus sensoriels, cognitifs et émotionnels fondamentaux, ainsi que les effets des interventions pharmacologiques et non pharmacologiques sur le cerveau dans le contexte de la psychiatrie.
Ainsi, nous espérons diagnostiquer plus précisément les maladies mentales et élaborer des stratégies de traitement plus individualisées et plus précises, qui sont fondées sur chaque profil cérébral unique.
« Plus nous comprenons le cerveau, plus nous augmentons les possibilités de mettre au point des interventions personnalisées. Nous espérons qu’un jour, nous serons en mesure d’examiner des marqueurs d’imagerie cérébrale et des marqueurs cliniques en parallèle pour chaque patient afin de déterminer objectivement quel antidépresseur ou quel type de programme d’intervention physique, par exemple, conviendrait le mieux à une personne. Les recherches qui visent à examiner et à comprendre différents profils cérébraux peuvent nous aider à éliminer efficacement une grande partie du processus d’essais et d’erreurs qui accompagne les diagnostics et les traitements actuels. »
À l’aide de diverses techniques de neuroimagerie et de mesure de l’activité électrique du cerveau, dont l’électroencéphalographie clinique (EEG), l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomographie par émission de positons (TEP), les chercheurs de l’Unité de recherche en électroencéphalographie clinique et neuroimagerie cherchent à mieux comprendre le cerveau des personnes atteintes de dépression en particulier, ainsi que les effets des divers types de traitement sur les caractéristiques nerveuses, cliniques et cognitives des personnes atteintes de maladie mentale.
Les recherches en cours dans cette unité examinent également les effets de diverses approches de traitement non pharmacologique (c.-à-d., l’exercice aérobique et les traitements par stimulation) des maladies psychiatriques sur les profils neuronaux, afin de caractériser quels profils cérébraux réagissent le mieux à différents types de traitement. Les chercheurs ont de plus en plus recours à l’apprentissage automatique et à l’utilisation de grands ensembles de données pour atteindre cet objectif.
Étant donné que la dépression apparaît souvent chez les jeunes (16-24 ans) et comme divers organismes de santé ont publié des mises en garde concernant l’utilisation de certaines pharmacothérapies chez cette tranche d'âge, l’équipe de recherche se concentre principalement sur la santé mentale des jeunes.
Bien qu’une grande partie de nos travaux de laboratoire soient axés sur une meilleure compréhension des profils cérébraux de personnes atteintes de dépression, d’autres études portaient sur les caractéristiques cérébrales de populations atteintes de schizophrénie, d’un TDAH, de colère dysfonctionnelle, ainsi que sur les populations non psychiatriques.