L’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal a décerné ses Bourses de recherche de 2018 aux étudiants diplômés à trois jeunes chercheurs, qui bénéficieront ainsi d’un soutien financier fort apprécié, mais aussi d’une nouvelle perspective sur l’importance de leurs recherches dans le domaine de la santé mentale.
Michael Iro, Emma Lynn et Patricia Burhunduli sont tous candidats du programme de maîtrise en neurosciences de l’Université d’Ottawa et mènent leurs recherches à l’IRSM du Royal.
Ils ont choisi la recherche en santé mentale en raison de leur fascination pour le cerveau humain et ses liens avec l’esprit, ainsi que leur désir d’améliorer la vie des personnes aux prises avec la dépression.
Grâce à leurs recherches, ils réalisent des progrès considérables qui vont nous aider à comprendre les fondements biologiques qui sous-tendent la dépression et le suicide (Patricia); à étudier les effets sur l’activité du cerveau d’une solution de rechange aux antidépresseurs (Michael); et à améliorer les fonctions cognitives au quotidien de personnes ayant surmonté la dépression afin de réduire leur risque de rechute (Emma).
Emma reconnaît toutefois qu’il est facile de rester pris dans la routine quotidienne du chercheur et de « perdre de vue les retombées humaines de ces recherches ».
Le fait de rencontrer les donateurs qui contribuent au financement des Bourses de recherche de l’IRSM aux étudiants diplômés a donc eu des répercussions considérables sur Emma et les deux autres lauréats.
Emma, Michael et Patricia ont rencontré les familles qui ont créé le Fonds Jennie James pour la recherche sur la dépression, le Fonds Allison Lees pour la recherche sur la dépression et le Fonds de la recherche Louise Helen Waddington. La rencontre a eu lieu à l’occasion d’un dîner spécial organisé à l’IRSM en novembre 2018.
« Nos chercheurs font des contributions importantes au domaine des soins de santé mentale qui permettront aux personnes aux prises avec la dépression de se rétablir plus rapidement. » - Dr Zul Merali, président et chef de la direction, l'Institut de recherche en santé mentale du Royal
Pendant ce dîner, les familles des donateurs ont évoqué les histoires profondément personnelles de leurs proches : trois femmes (Allison Lees, Jennie James et Louise Helen Waddington) aux prises avec la dépression et des troubles connexes qui ont fini par s’enlever la vie et en l’honneur desquelles ces fonds de recherche ont été baptisés.
Chacune des familles de ces jeunes femmes a décidé de créer un fonds pour promouvoir la sensibilisation à la dépression et la compréhension de cette maladie, ainsi que soutenir la recherche et les soins innovateurs en santé mentale.
Michael explique qu’en tant que jeune chercheur, il se sent inspiré lorsqu’il entend des familles qui ont perdu un proche parler de leur expérience. Ces familles ont connu une immense perte à cause de la maladie mentale, pourtant elles n’ont pas perdu espoir.
« En plus de ma motivation personnelle pour changer les choses, j’ai eu l’occasion de voir au-delà de la maladie et de parler aux personnes touchées, à tous ceux qui ont décidé de se mobiliser et de lutter pour la santé mentale » ajoute-t-il. « Ces rencontres étaient un vrai cadeau du ciel. »
Patricia a déclaré que comme il est difficile d’obtenir un financement durable pour effectuer des recherches dans le contexte économique actuel, ce prix permet aussi de souligner le soutien et la reconnaissance de l’ensemble de la collectivité pour les innovations de la recherche en santé mentale.
« Le fait d’entendre les histoires [des donateurs] et les raisons pour lesquelles ils donnent nous rappelle que des gens nous font confiance et souhaitent nous soutenir », affirme-t-elle. « Leurs histoires sont une source d’inspiration qui nous motivent à poursuivre nos efforts ».
Le Dr Zul Merali, président et chef de la direction de l’IRSM, indique qu’en soutenant la recherche et les possibilités de formation des jeunes chercheurs, les donateurs jouent un rôle important et contribuent au renforcement des futures capacités de recherche de l’IRSM.
« La rigueur et les exigences de la recherche universitaire font verser bien de la sueur et des larmes aux chercheurs; ces bourses constituent donc une marque de reconnaissance qui est excellente pour le moral de ces jeunes chercheurs », ajoute-t-il.
« Nos chercheurs font des contributions importantes au domaine des soins de santé mentale qui permettront aux personnes aux prises avec la dépression de se rétablir plus rapidement. »
Félicitations à Michael Iro, Emma Lynn et Patricia Burhunduli, nos lauréats de 2018.