Le suicide est une épidémie croissante au Canada, ainsi qu’une cause majeure de décès prématurés et évitables.
Plus de 4 000 personnes se suicident chaque année au Canada, ce qui représente plus de 10 décès par jour. Chez les personnes âgées de 15 à 34 ans, le suicide est la deuxième principale cause de décès, précédée uniquement par les accidents.
Bien que la stigmatisation entourant la maladie mentale et le suicide continue de diminuer et que de plus en plus de personnes cherchent à obtenir de l’aide pour la dépression et des affections connexes, beaucoup de personnes ne répondent pas adéquatement aux traitements actuellement disponibles.
Toutefois, nous savons que si nous pouvons détecter la maladie mentale tôt, il est possible de la prévenir. C’est pourquoi les stratégies de prévention et d’intervention précoce sont des priorités particulièrement importantes de l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal.
La recherche peut aider à déterminer les causes du suicide; les facteurs biologiques, sociaux et environnementaux qui augmentent ou diminuent le risque de suicide; ainsi que les facteurs qui pourraient être modifiés par des interventions fondées sur des données probantes.
Grâce à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies de prévision et de prévention fondées sur des données probantes, nous pouvons intervenir tôt et sauver de nombreuses vies.
Le suicide peut être évité, et des recherches novatrices peuvent nous aider à comprendre comment y parvenir.
« La dépression est une maladie, au même titre que la maladie du cœur ou le cancer. La maladie mentale n’est pas seulement "dans la tête", et ce n’est pas quelque chose que l’on peut "surmonter". C’est quelque chose qui devient de plus en plus évident, à mesure que nous comprenons la biologie qui sous-tend la maladie mentale et le suicide. Cette compréhension nous aide à déstigmatiser le suicide et à encourager les gens à demander de l’aide. »
En 2018, l’IRSM a établi son Unité de recherche sur la prévention du suicide et a accueilli le Dr Zachary Kaminsky comme premier titulaire de la Chaire de recherche DIFD et Mach-Gaensslen sur la prévention du suicide.
Le principale objectif du Dr Kaminsky en tant que titulaire de cette chaire de recherche est de contribuer à l’élaboration de nouvelles façons de prédire le risque de suicide et d’aider à réduire le taux de suicide, grâce à des analyses prédictives et à des outils et stratégies d'intervention précoce.
Le Dr Kaminsky travaillait auparavant à l’Université Johns Hopkins et, depuis son arrivée au Royal, il a déjà mis au point un outil à la fine pointe de la technologie qui utilise l’intelligence artificielle pour identifier les utilisateurs de Twitter qui présentent un risque élevé de suicide.
Le Dr Kaminsky, biologiste moléculaire, a également découvert des altérations chimiques dans deux gènes – l’un dans un gène qui indique un risque élevé de dépression postpartum, et l’autre dans un gène qui indique un risque élevé de suicide.
À l’avenir, il espère mettre au point un test sanguin clinique qui permettrait de prédire le risque de suicide à un stade précoce et aiderait à sauver d’innombrables vies en fournissant aux gens l’aide dont ils ont besoin rapidement – peut-être même avant qu’ils ne se rendent compte qu’ils sont suicidaires.