Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des troubles du sommeil que nous étudions à la clinique du sommeil du Royal.
L’apnée du sommeil se manifeste par une respiration nocturne anormale – la personne arrête momentanément de respirer ou ralentit son rythme respiratoire pendant le sommeil. Elle peut ainsi se réveiller des centaines de fois par nuit et éprouver une grande fatigue pendant la journée. Le ronflement est souvent un symptôme de l’apnée. Les gens qui présentent un excès de poids sont plus susceptibles de souffrir d’apnée du sommeil. De plus, l’apnée est plus courante chez les hommes et les risques augmentent avec l’âge.
L’insomnie est une incapacité de s’endormir ou de rester endormi, ce qui laisse les gens qui en souffrent très fatigués et les empêche de fonctionner normalement le jour. L’insomnie est dite chronique lorsqu’elle dure plus de six mois.
La narcolepsie est caractérisée par une somnolence excessive pendant le jour. C’est un trouble qui peut être incapacitant et cause des endormissements incontrôlables en toutes circonstances. Il est souvent accompagné de cataplexie; une perte soudaine des fonctions musculaires lorsqu’on éprouve certaines émotions (en riant, par exemple).
La paralysie du sommeil est une incapacité de bouger qui survient au moment de s’endormir ou au réveil et qui peut durer de quelques secondes à plusieurs minutes. Parfois, une personne atteinte de paralysie du sommeil voit des images qui s’apparentent à des rêves et qui sont souvent terrifiantes (appelées hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques). Ces images ne sont pas des hallucinations dites psychiatriques, bien qu’il arrive que des médecins les confondent.
Les troubles du comportement du sommeil paradoxal se manifestent lorsque le dormeur simule extérieurement un rêve. Contrairement au somnambulisme, ces troubles ont lieu pendant le sommeil paradoxal (stade des mouvements oculaires rapides, ou MOR), lorsque le corps devrait être parfaitement immobile (ou « paralysé »). Mais comme les gens touchés par ces troubles ne sont pas immobiles, ils peuvent gesticuler et bouger comme s’ils vivaient leurs rêves. Souvent, ces personnes se souviennent de leurs rêves le lendemain. Les hommes de plus de 60 ans en sont le plus souvent touchés.
Le somnambulisme (marcher dans son sommeil) survient pendant les phases de sommeil profond, quand une partie du cerveau est éveillée alors que l’autre est encore endormie. Une personne somnambule ne se souvient généralement pas d’avoir rêvé, ni de son activité nocturne. Le somnambulisme est plus courant chez les enfants et diminue d’habitude avec l’âge.
La somniloquie (parler dans son sommeil) est un phénomène normal qui se manifeste le plus souvent chez les enfants. Elle survient surtout lors de brefs moments d’éveil nocturne, pendant les phases de sommeil à ondes lentes (ou « non-MOR »). La somniloquie peut être causée par de nombreux facteurs tels que le stress, la maladie (fièvre) ou un autre trouble comme l’apnée du sommeil ou les terreurs nocturnes.
Les terreurs nocturnes surviennent en éveil partiel (comme le somnambulisme), c’est-à-dire lorsqu’une partie du cerveau est éveillée et que l’autre reste profondément endormie. D’habitude, lorsqu’une personne subit un épisode de terreur nocturne, elle se redresse subitement dans son lit et émet un cri effroyable. Elle ne se rend pas compte de ce qui se passe et se rendort éventuellement. Le lendemain, elle n’au aucun souvenir de l’épisode et, en général, aucun souvenir d’avoir rêvé. Les terreurs nocturnes sont donc généralement plus angoissantes pour les personnes qui en sont témoins que celles qui les subissent. Elles affectent surtout les enfants et diminuent avec l’âge.
Les mouvements périodiques des membres (ou mouvements involontaires des membres) sont causés par des contractions sporadiques et répétitives des jambes (ou des bras) pendant le sommeil. Tout comme l’apnée du sommeil, ces mouvements périodiques peuvent réveiller le dormeur des centaines de fois par nuit, entraînant ainsi une grande fatigue pendant le jour. Ils sont plus fréquents en vieillissant.
Le syndrome des jambes sans repos survient au repos, habituellement dans la soirée ou avant le sommeil. Les gens qui en souffrent ont une sensation inconfortable aux jambes – une démangeaison ou l’impression d’avoir des fourmis dans les jambes. La seule façon d’y remédier est de bouger les jambes (d’où le nom de « jambes sans repos »). Les bras peuvent aussi être affectés. Ce syndrome est souvent accompagné de mouvements périodiques des membres pendant le sommeil.
Les troubles du rythme circadien sont causés par une perturbation de l’horloge interne du corps, et entraînent de la somnolence pendant les périodes normales d’éveil. La lumière naturelle et d’autres repères temporels semblent jouer un rôle dans le réglage de l’horloge interne. Le décalage horaire et le travail de nuit sont des facteurs qui peuvent perturber le cycle naturel du sommeil et de l’éveil. L’âge peut aussi causer des changements dans la façon de réagir aux repères temporels. Par exemple, les personnes âgées ont une phase de sommeil plus avancée, c’est-à-dire qu’elles s’endorment plus tôt le soir et se réveillent tôt le matin. De leur côté, les adolescents ont une phase de sommeil retardée; ils ont tendance à s’endormir plus tard et peuvent rester au lit jusqu’à midi.