Stephen Quinlan, artiste prolifique, bénévole de longue date et membre de la communauté du Royal, a récemment fait don de trois grandes peintures afin de contribuer à l’organisation qui l’a soutenu, l’a encouragé à peindre et lui a permis d’entamer son cheminement vers le rétablissement. Les tableaux sont maintenant exposés au Carrefour de ressources pour les clients et familles, au premier étage du Centre de santé mentale Royal Ottawa.
M. Quinlan est autodidacte et a toujours trouvé la création artistique apaisante et thérapeutique. Comme beaucoup d’entre nous, son premier contact avec l’art s’est fait dans son enfance : « Je gribouillais toujours à l’école », explique-t-il en souriant. « Je n’arrivais jamais à être attentif. »
En septième année, M. Quinlan et un camarade de classe ont été choisis pour peindre de grandes affiches de dieux grecs pour leur classe : Zeus et son éclair, Athéna, sa chouette et son armure. Mais pour peindre Déméter, la déesse de la nature, M. Quinlan a adopté son propre style de « gribouillage », ce qui a remporté beaucoup de succès. Les encouragements qu’il a reçus l’ont incité à développer sa technique et à s’intéresser à l’iconographie et à l’art anciens.
Quelques années plus tard, M. Quinlan a été retiré de l’école et envoyé à l’hôpital pour suivre un traitement psychiatrique. La peinture et le dessin ont alors pris une importance encore plus grande pour lui. Ce fut le début d’un long parcours de rétablissement par l’art-thérapie.
M. Quinlan, dont les antécédents sont marqués par des maladies mentales multigénérationnelles, des troubles neurologiques et des troubles liés à la consommation de substances, reconnaît que les programmes et le personnel du Royal l’ont aidé à faire face à ses propres problèmes de santé mentale et de consommation de substances et lui ont donné les outils dont il avait besoin pour aller de l’avant dans sa vie, y compris des toiles et des pinceaux.
Dans les années 1990, il a découvert Partenaires en art, une initiative du Centre de santé mentale Royal Ottawa qui permet aux clients, au personnel, aux partenaires et aux bénévoles d’exposer et de vendre leurs œuvres d’art. Un petit pourcentage de la vente de chaque œuvre finance une bourse qui aide les artistes participants qui en font la demande à acheter des fournitures. L’art de Stephen Quinlan est bien connu dans le circuit de Partenaires en art, et il y contribue régulièrement.
Lorsqu’il ne peint pas, il consacre une grande partie de son temps à l’observation, en parcourant les sentiers qui bordent les voies navigables de la région de la capitale nationale. Comme il le souligne, l’observation fait partie de l’acte de peindre, même si elle a lieu avant que le pinceau ne trempe dans la peinture.
L’appartement de M. Quinlan donne sur la rivière Rideau et la nature qui y vit – ainsi que la rivière elle-même – ont une signification profonde pour lui.
« Je dois vraiment mon bien-être à cette partie de la rivière. C’est ma thérapie. Je réussis à m’en sortir très bien en restant en contact avec ce petit bout de la rivière », explique-t-il. « Je la considère comme une sorte de porte d’entrée vers un sens plus profond de la vie. »
« L’Arbre à papillons » (Butterfly Tree), l’une des peintures de M. Quinlan exposées au Carrefour, est une allégorie de la transformation et de la métamorphose qui rappelle les voyages difficiles. Il considère la transformation et la migration du monarque comme une métaphore de la vie, une démonstration discrète de la force et de la résilience déployées au cours d’un parcours qui est loin d’être simple.
Cette œuvre vibrante représente un paysage irréel. Elle présente des formes organiques et ondulantes qui rappellent des cellules vues sous des lames microscopiques. Le motif orange et noir caractéristique du papillon monarque, qui rappelle aussi les ailes d’un ange, enveloppe un arbre.
M. Quinlan tient en haute estime la vie miraculeuse de ce papillon. Des millions de papillons entreprennent un voyage épique à travers le Canada et les États-Unis jusqu’aux forêts du centre du Mexique. Il s’agit d’un périple aller-retour de huit mois à travers le continent, et qui s’étend sur plusieurs générations.
« L’idée que ces êtres fragiles et magnifiques parcourent une telle distance, en faisant tant d’efforts, pour se réunir en grappes qui transforment littéralement les arbres de montagne en entités vivantes et palpitantes, est une véritable source d’inspiration », ajoute-t-il.
« Le papillon est un thème fascinant. Son voyage est quelque chose que l’on doit prendre en compte dans sa propre vie. »
Pour en savoir plus sur l’initiative Partenaires en art et voir les dernières œuvres d’art mises en vente, visitez le site leroyal.ca/soins-aux-patients-et-informations/pour-les-patients/linitiative-partenaires-en-art.