Les projets de recherche financés dans le cadre du concours annuel de subventions du Fonds de recherche médicale universitaire (FRMU) examineront l’effet de l’exercice sur le traitement de stimulation par rafales thêta pour la dépression, étudieront les interventions musicales personnalisées pour traiter la dépression et l’anxiété, et permettront de mieux comprendre les interventions de contrôle dans le système de soins de santé mentale de l’Ontario.
Félicitations aux lauréats de cette année!
Le concours de subventions du FRMU est rendu possible grâce aux contributions des membres des Associés en psychiatrie du Royal. Il a été créé pour encourager les projets de recherche novateurs, multidisciplinaires et interdisciplinaires au Royal qui intègrent étroitement la recherche et les soins dans le but d’améliorer les soins, l’accès, la qualité et la sécurité.
« L’innovation est nécessaire pour faire progresser notre compréhension, et il est essentiel que ce progrès reste profondément lié aux soins des clients et orienté par les besoins et les expériences des personnes que nous soignons », a déclaré la Dre Florence Dzierszinski, présidente de l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) de l’Université d’Ottawa au Royal. « Le concours de subventions du FRMU nous aide à nous rapprocher de cet objectif. Nous sommes reconnaissants aux associés pour leur soutien, grâce auquel ce programme existe. »
Les lauréats des subventions de 2024 du UMRF
L’exercice peut-il stimuler la réponse au traitement par rTMS dans le cas du trouble dépressif majeur difficile à traiter?
Équipe de recherche : R. Brender, R. Antochi, L. Pilutti, A. Chaves, S. Tremblay, G. O’Hara, A. Berman
Financement : 99 945 $, 2 ans
Jusqu’à un tiers des personnes ayant reçu un diagnostic de dépression réfractaire aux traitements n’observent pas d’amélioration de leur état avec les traitements standard. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) ainsi qu’une variante similaire appelée stimulation par rafales thêta offrent un nouvel espoir aux personnes atteintes de dépression réfractaire aux traitements. De récents résultats obtenus par une équipe du Royal ont révélé que les personnes qui pratiquaient une activité physique avant de commencer leur traitement de stimulation par rafales thêta avaient un taux de réussite beaucoup plus élevé en matière de réduction de leurs symptômes de dépression. Cette étude financée par le FRMU évaluera les effets de la participation à un programme d’exercice modéré à vigoureux quatre semaines avant et pendant le traitement de stimulation par rafales thêta. L’espoir est que cette approche conduise à de meilleurs résultats de traitement et fournisse une stratégie rentable et accessible pour la prise en charge de la dépression réfractaire aux traitements.
Guérir la dépression et l’anxiété grâce à des interventions musicales personnalisées
Équipe de recherche : G. Northoff, G. Comeau, S. Fogel, S. Trivunovic, T. Beaudoin, J. Hua, A. Wolman, B. Ventura, J. Thompson, G. O’Hara, P. Klar, C. Lyssaker, S. Lechner, Y. Catal
Financement : 100 000 $, 2 ans
La musique a une influence considérable sur nos émotions, nos relations sociales et même notre santé. Des recherches précédentes ont examiné la manière dont la musique pouvait traiter des troubles de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété, mais leurs résultats sont mitigés. Cela s’explique probablement par le fait que chaque personne réagit différemment à la musique selon ses symptômes de santé mentale et ses préférences musicales personnelles.
Cette étude vise à créer des interventions musicales personnalisées pour les personnes atteintes de dépression ou d’anxiété légère à modérée, en se fondant sur les « échelles temporelles ». Les échelles temporelles font référence à la manière dont le cerveau perçoit la vitesse ou la durée d’un processus. Certains de ces processus durent des nano secondes, tandis que d’autres se déroulent plus lentement. La musique reflète ces échelles temporelles par des motifs rythmiques et mélodiques courts et longs. Plus les motifs musicaux sont en phase avec l’activité cérébrale de l’auditeur, plus la réponse est forte. Il est intéressant de noter que les personnes atteintes de dépression peuvent percevoir la musique comme étant plus lente, tandis que les personnes atteintes d’anxiété peuvent avoir l’impression qu’elle est trop rapide ou accablante. En adaptant la vitesse de la musique à l’activité cérébrale d’une personne, nous pourrions être en mesure de « réinitialiser » sa perception du temps, ce qui pourrait atténuer ses symptômes. Cette méthode personnalisée pourrait constituer un nouveau moyen non pharmaceutique de traiter la dépression et l’anxiété.
Examen des interventions de contrôle chez les patients hospitalisés en psychiatrie en Ontario entre 2011 et 2023
Équipe de recherche : S. Gulati, E. Carefoot, J. Bradford
Financement : 99 328 $, 2 ans
Dans les hôpitaux qui dispensent des soins de santé mentale, des interventions de contrôle telles que les moyens de contention, l’isolement ou les médicaments sont parfois nécessaires pour prévenir les risques ou préjudices. Cependant, ces pratiques sont controversées car elles peuvent avoir des répercussions négatives sur les patients et le personnel. Bien que ces interventions soient considérées comme des solutions de dernier recours, les hôpitaux s’efforcent de plus en plus à trouver d’autres solutions et à minimiser leur utilisation.
Cette étude de recherche vise à comprendre la fréquence à laquelle ces interventions sont employées dans le système de psychiatrie légale de l’Ontario, les facteurs qui influencent leur utilisation et les risques qu’elles comportent. En étudiant les données compilées entre 2011 et 2023, les chercheurs espèrent répondre à certaines questions clés, notamment au sujet de la fréquence des interventions de contrôle, des différences de taux d’utilisation entre les hôpitaux et des facteurs qui prédisent l’utilisation de ces mesures (tels que l’âge, le diagnostic ou le comportement).
L’objectif est d’améliorer la sécurité des patients et du personnel, de réduire la nécessité de recourir à de telles pratiques et de promouvoir des soins davantage axés sur les clients. Cette étude de recherche pourrait déboucher sur de meilleures lignes directrices sur la réduction des risques et préjudices, ainsi que sur l’amélioration des résultats dans les milieux de soins psychiatriques. En fin de compte, cette étude contribuera à créer des outils qui permettront au personnel d’évaluer les risques et de prendre des décisions plus éclairées dans la gestion des comportements difficiles.