Trouver l’équilibre et le courage | L’histoire d’Ellie

La vie d’Ellie semblait assez « normale ». 

Elle est née et a grandi à Ottawa, où elle a passé son enfance à lire, à profiter du plein air et à faire de la pâtisserie. Ellie passait inaperçue : elle réussissait ses études et participait à de nombreuses activités parascolaires, notamment des compétitions de soccer. En apparence, tout allait bien, mais il y avait une ombre au tableau. Au fond d’elle-même, elle s’est toujours sentie mal, et ce sentiment s’est progressivement aggravé.

Au printemps 2021, la qualité de vie d’Ellie avait considérablement diminué. Elle souffrait de paranoïa sévère, de crises de panique et avait beaucoup de mal à s’ouvrir à son entourage. « J’ai cessé de pouvoir faire les choses que j’aimais faire. Si vous ne pouvez pas faire les choses qui vous rendent heureux, à quoi bon? », confie-t-elle.

« Je ne vivais pas, je survivais. »

Submergée par des sentiments négatifs, elle a recherché de l’aide. Après quelques tentatives de thérapie infructueuses, elle a été aiguillée ver le CHEO. Au fil des ans, le CHEO et le Royal ont forgé une relation solide en travaillant ensemble pour établir des plans de traitement qui répondent le mieux aux besoins des jeunes patients âgés de 16 à 18 ans. En raison de la gravité du cas d’Ellie, le Royal était le meilleur endroit pour commencer son traitement.

Lorsqu’elle se remémore les premiers jours de son parcours vers le rétablissement, Ellie raconte : « Lorsque je suis arrivée au Royal, j’étais dans un très mauvais état d’esprit. Je ne souhaite à personne de se retrouver dans cet état. Je ne vivais pas, je survivais .» Une fois en contact avec notre équipe, la trajectoire de la vie d’Ellie a changé pour toujours.

Trouver un soutien et une validation

Ellie est entrée en contact avec le Royal au plus fort de la pandémie de COVID-19. Pendant son traitement, elle n’a jamais mis les pieds dans le bâtiment, car tous ses programmes et rendez-vous étaient virtuels. Malgré l’absence de services en personne ou d’activités de groupe, elle n’a pas eu l’impression de manquer de quelque chose en ce qui concerne ses soins. « Le Royal m’a donné les outils nécessaires pour vivre une vie qui me convient », dit-elle. 

Ellie a reçu un diagnostic d’anxiété sociale et de trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et a commencé une thérapie cognitivo-comportementale ainsi qu’une thérapie d’exposition avec prévention de la réponse. Après avoir senti que quelque chose n’allait pas pendant si longtemps, sans jamais savoir de quoi il s’agissait, le fait de recevoir un diagnostic a été extrêmement réconfortant.

Lorsqu’on lui demande qui ou quoi l’a particulièrement marquée pendant son traitement, Ellie n'hésite pas à mentionner sa travailleuse sociale, Sara Stewart. Avant de commencer ce programme, Ellie se sentait souvent seule, isolée et terrifiée. Elle avait l'impression de ne pouvoir faire confiance à personne et de ne pas savoir faire la différence entre ce qui était réel et ce qui ne l’était pas. Depuis qu’elle a suivi son traitement avec Mme Stewart, qui est aujourd'hui directrice des Services de soins aux patients au Royal, Ellie se rend compte qu’elle s’est enfin sentie écoutée et qu’elle a reçu le réconfort et la validation dont elle avait besoin depuis si longtemps. « Sara était une personne de confiance vers laquelle je pouvais me tourner lorsque je n’avais personne d’autre », dit-elle.

Le chemin vers la guérison et l’engagement à contribuer à son tour

Ellie estime que le Royal se distingue par le niveau d’expertise dont ont fait preuve le personnel et les cliniciens tout au long de son parcours de rétablissement. Non seulement elle a été rassurée sur le fait qu’elle n’était pas seule, mais elle s’est enfin sentie comprise. Elle a beaucoup apprécié la volonté du personnel de saisir les détails de sa situation et de travailler avec elle à l’élaboration de solutions adaptées à ses besoins. Ils lui ont dit : « Tu vas t’en sortir, ne t’inquiète pas, nous allons trouver une solution ». « C’est ce qui a fait toute la différence », confie Ellie.

Déterminée à aider les autres dans leur parcours de santé mentale et à contribuer à son tour à la communauté du Royal, Ellie s’est jointe au Conseil consultatif des jeunes. En tant que patiente conseillère, Ellie partage son expérience vécue pour renforcer et améliorer le Programme de psychiatrie pour les jeunes qui a changé sa vie. Elle veut montrer aux autres patients qu’elle est la preuve vivante qu’il est possible d’aller mieux. « Je n’ai pas eu ces exemples pendant mon traitement à cause de la pandémie », ajoute Ellie. « Je veux donc vraiment faire passer le message que les choses peuvent et vont s’améliorer. »

En ce qui concerne la progression d’Ellie depuis son arrivée au Royal, sa participation au Conseil consultatif des jeunes n’est que la partie émergée de l’iceberg. Chaque occasion où elle partage son expérience la met au défi et lui rappelle à quel point elle a progressé. « Lorsqu’Ellie est arrivée au Royal, elle était déterminée à faire tout ce qu’il fallait pour aller mieux », explique Sara Stewart, qui a participé à la supervision de la thérapie d’Ellie. « Elle a fait face à de nombreux défis et les a surmontés, en partageant son histoire à plusieurs reprises. Ainsi, peu à peu, elle s’est épanouie. Aujourd’hui, non seulement Ellie gère sa santé mentale avec résilience, mais elle est aussi une porte-parole passionnée de l’amélioration des soins au niveau administratif. Son parcours de rétablissement a transformé sa propre vie et il est également à l’origine d’un changement positif au sein du système. »

Message d’Ellie aux donateurs : « Le traitement que j’ai suivi au Royal a changé la trajectoire de ma vie. Je serai éternellement reconnaissante de ce que le Royal a fait pour moi – je suis la preuve que vos dons améliorent et sauvent réellement des vies. »

Depuis qu’elle a reçu un traitement au Royal, Ellie a pu reprendre les activités qu’elle aime. Elle a découvert de nouveaux passe-temps et a pris conscience de soi grâce à la thérapie. Les relations qu’elle entretient avec ses proches sont plus fortes que jamais, y compris avec elle-même. Elle a désormais l’impression de pouvoir se détendre, un sentiment qui lui a longtemps semblé inaccessible. Pour la première fois depuis bien longtemps, Ellie a trouvé un équilibre dans sa vie.

Ellie est profondément reconnaissante de son expérience au Royal. Son traitement a changé sa vie, plus qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Elle se souvient : « Si je n’avais pas été en contact avec le Royal, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui. Je ne serais qu’une coquille vide. » Aujourd’hui, Ellie a une vingtaine d’années et est inscrite à l’université, elle s’épanouit et fait de nouveau ce qu’elle aime.