Aider les autres par des actes désintéressés | L'histoire de Christine

Christine sitting at front desk in the Hub

Le super-pouvoir de Christine Taylor est d’être présente.

Les bibliothécaires ont une façon extraordinaire de mettre les gens en contact avec les ressources précises dont ils ont besoin, qu’ils soient en train de terminer leur doctorat, de chercher le prochain roman qu’ils vont lire, ou de naviguer sur Internet.

Au cours de sa carrière de bibliothécaire universitaire, Christine Taylor a eu la satisfaction de transformer des incertitudes en découvertes et des questions en réponses. Aujourd’hui à la retraite, elle met à profit ses compétences de bibliothécaire au Carrefour de ressources pour les clients et familles du Royal, où elle travaille bénévolement comme concierge, accueillant les gens et les mettant en contact avec des ressources, des outils et des informations.

Comme beaucoup de concierges du Royal, Mme Taylor a un lien personnel profond avec la santé mentale et la santé liée à la consommation de substances.

Sous l’emprise de la stigmatisation, son fils adulte n’a pas parlé de son problème de consommation de substances. Il a fait savoir à ses parents qu’il avait des difficultés et qu’il suivait un traitement, mais au-delà de cela, il est resté discret.

Comme elle aime naturellement apprendre, Mme Taylor s’est tenue au courant des ressources disponibles. Elle a participé à des groupes de soutien pour les familles au Royal tout en respectant le souhait de son fils de ne pas parler de son rétablissement. Pendant des années, son mari et elle ont gardé le secret, tout en restant prêts à aider leur fils par tous les moyens possibles.

Tragiquement, leur pire cauchemar s’est réalisé. Leur fils a perdu son combat contre la consommation de substances en mourant d’un surdosage involontaire en 2022.

Aider les autres par des actes désintéressés

Lors de ses rares conversations avec son fils, Mme Taylor faisait tout ce qu’elle pouvait. « Je lui disais que les ressources changeaient tout le temps et que le Royal changeait tout le temps. On ne sait jamais; la prochaine fois, il y aura peut-être quelque chose qui fonctionnera pour toi. »

Mme Taylor s’en tient toujours à ce message. Déterminée à rendre service au Royal et à aider les patients et les familles à naviguer dans le système où elle-même et son fils se sont retrouvés, elle a contacté les services de bénévolat du Royal.

Le Royal était à la recherche de bénévoles pour offrir un soutien par les pairs et des conseils dans le Carrefour de ressources pour les clients et familles qui allait bientôt ouvrir ses portes et serait situé près de l’entrée du bâtiment principal avenue Carling.

Ce qui a attiré Mme Taylor vers le Carrefour, c’est son accessibilité. Proposant des services en personne et virtuels, le Carrefour fournit de précieux outils et ressources aux clients et familles vivant à Ottawa ou ailleurs. 

Avant l’ouverture officielle du Carrefour, Mme Taylor se souvient d’un couple venu de la communauté pour demander des conseils pour leur fils adulte qui avait cessé de prendre ses médicaments. Le Carrefour n’avait pas encore officiellement ouvert ses portes qu’il prouvait déjà sa valeur.

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Christine showing individual something on computer

« Pour certaines familles, il y a des obstacles quel que soit leur désir de participer au rétablissement de leur proche. En honorant la mémoire de mon fils, j’aide d’autres clients et d’autres familles et j’espère leur faciliter la tâche. »

Les clients et leur famille façonnent l’avenir du Royal

L’idée du Carrefour est venue du Conseil consultatif des clients, qui cherchait à augmenter les services de soutien par les pairs au Royal. De généreux donateurs ont fait de leur vision une réalité. C’était un exemple incroyable de générosité et d’engagement, qui a fait une différence significative pour les clients et leur famille, et qui se poursuit encore aujourd’hui.

Kevin Patrick a fait partie de l’équipe qui a créé le Carrefour et il en est maintenant le superviseur. « Chaque interaction est unique. Nous pouvons aider les gens de bien des façons, que ce soit en leur fournissant des ressources, en les aidant à accéder à leurs courriels, ou simplement en discutant avec eux. Parfois, il s’agit juste d’être présent et de les soutenir là où ils en sont dans leur parcours, en toute sécurité, sans jugement et avec bienveillance », indique M. Patrick. 

Mme Taylor a commencé à faire du bénévolat au Carrefour et a également rejoint le Conseil consultatif des familles qui, tout comme le Conseil consultatif des clients, oriente une grande partie des activités du Royal. « La recherche montre que lorsque la famille participe, les résultats sont meilleurs », dit-elle. 
 

Au sein du Conseil consultatif des familles, Mme Taylor peut participer et défendre les intérêts de ceux qui ne le peuvent pas en s’exprimant au nom des familles qui soutiennent leurs proches.

L’un de ses premiers rôles au sein du Conseil consultatif des familles a été de participer au programme incubateur de recherche en sciences infirmières en tant qu’aidante conseillère. Elle se souvient qu’au début, elle ne savait pas comment se rendre utile, mais elle savait qu’il était important d’être présente. Elle s’est dit que si elle pouvait simplement être présente, elle pourrait peut-être contribuer un tout petit peu de sa sagesse. Et si, un jour, elle sentait qu’elle n’avait plus rien à offrir, elle viendrait tout de même et serait présente à nouveau.

« J’ai été très impressionnée et honorée par l’accueil et l’inclusion dont j’ai bénéficié en tant qu’aidante conseillère dans les projets de recherche. Toutes les questions que j’ai posées et toutes les suggestions que j’ai faites ont été prises en compte dans la discussion. J’ai le sentiment que ma voix est écoutée et représentée dans le travail que nous faisons. »

Dans les moments difficiles, lorsqu’elle est incertaine de sa capacité à faire une différence tangible dans la vie des autres, Mme Taylor est sûre d’une chose : il est important d’être présent, et c’est ce qu’elle fait.