Un service sans rendez-vous qui réduit les risques

De nos jours, la consommation d’opiacés est l’un des plus grands défis de santé auxquels font face nos communautés. Les opiacés comme le fentanyl sont faciles à obtenir, créent une forte dépendance et peuvent même entraîner la mort. Donc, lorsqu’une personne qui consomme des opiacés est prête à obtenir de l'aide, il faut que cette aide soit disponible. C’est à cet égard que les services d’intervention en dépendance aux opiacés du Royal jouent un rôle essentiel.

« Il y a une crise des opiacés au Canada, et elle a des conséquences dévastatrices sur nos communautés, nos patients et nos familles », déclare la Dre Kim Corace, directrice des programmes cliniques et de la recherche au Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal. « Tous les travailleurs de la santé ont été témoins des conséquences dévastatrices de ces troubles de consommation, qui peuvent notamment entraîner des surdoses et la mort. »

Au Canada, l’année dernière seulement, près de 4 000 personnes seraient décédées en raison de leur consommation d’opiacés, ce qui représente une augmentation de 34 % par rapport à 2016. Les estimations actuelles indiquent que les chiffres de 2018 seront encore plus élevés. En 2017, les décès liés à la consommation d’opiacés ont augmenté d’environ 50 % en Ontario seulement, atteignant 1 265 décès.

La consommation accrue des opiacés a été liée à la prescription excessive d’analgésiques à base d’opiacés, qui étaient commercialisés à l’origine en tant que médicaments à faible risque et n’entraînant pas de dépendance. Depuis le début des années 2000, les opiacés sont devenus plus puissants et plus accessibles, et ce phénomène s’est exacerbé par le développement du fentanyl fabriqué illicitement, un narcotique synthétique très toxique et largement disponible.

Le problème est répandu et touche tous les groupes sociaux. « Je pense qu’en ce moment, vous auriez du mal à trouver quelqu’un qui n'est pas personnellement affecté par la crise des opiacés, que ce soit un problème personnel ou touchant un proche ou un ami », affirme Dre Corace.

Le Royal a récemment mis en place des services sans rendez-vous pour les personnes ayant des troubles liés à la consommation d’opiacés, en plus de son Service régional d’intervention en dépendance aux opiacés.

« Il y a une crise des opiacés au Canada, et elle a des conséquences dévastatrices sur nos communautés, nos patients et nos familles. Tous les travailleurs de la santé ont été témoins des conséquences dévastatrices de ces troubles de consommation, qui peuvent notamment entraîner des surdoses et la mort. »

La nouvelle Clinique d’intervention rapide en dépendance aux opiacés offre des services de réduction des risques, des options de traitement et des liens vers des services communautaires. Son personnel est composé d’une équipe de médecins, d’infirmières et de travailleurs sociaux, ainsi que d’un conseiller en toxicomanie. Pour connaître les heures d’ouverture de la clinique sans rendez-vous, appelez au 613.722.6521, poste 6508.

Lorsqu’une personne se présente à la clinique pour la première fois, elle peut s’attendre à rencontrer un membre de l’équipe pour discuter de ses objectifs et de la façon dont le Royal peut l’aider à les atteindre. Cette aide peut consister à réduire les risques associés à la consommation d’opiacés d’une personne, à gérer les symptômes de sevrage et à fournir des médicaments ou du counseling.

Un autre élément important du service est de diriger les clients vers les bonnes ressources communautaires.
« Les gens ne sont pas obligés de venir parce qu’ils veulent arrêter de consommer des opiacés. Ils peuvent simplement venir pour en discuter », explique la Dre Melanie Willows, directrice clinique du Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants.

« Nous rencontrons les gens là où ils sont. Nous travaillons ensemble pour essayer d’assurer leur sécurité et les aider à obtenir les soins les plus appropriés, que ce soit au Royal ou dans la communauté. »

La nouvelle Clinique d’intervention rapide en dépendance aux opiacés fait partie du Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal, qui comprend une vaste gamme de services visant à traiter les problèmes de santé mentale et physique associés à la consommation de drogues et d’alcool.

« Le fait de ne pas traiter en même temps les problèmes de toxicomanie d’une personne et ses problèmes de santé mentale et physique entraîne de mauvais résultats », indique Dre Corace, en ajoutant que les liens solides avec les partenaires communautaires et la formation qui soutient les fournisseurs de soins primaires font partie de l’approche multidimensionnelle du Royal pour traiter les troubles de toxicomanie.

Le gouvernement de l’Ontario a l’intention de créer environ 50 cliniques d’intervention rapide en dépendance à l’échelle de la province. Le modèle d’intervention rapide que le Royal a mis en place pour les personnes ayant des problèmes de consommation d’alcool et d’opiacés contribue à réduire les temps d’attente, les visites aux services d’urgence et les hospitalisations.