Les personnes qui sont physiquement malades sont plus à risque de présenter une maladie mentale, et vice versa. Dans le cadre d’une approche holistique aux soins, le Royal a embauché deux nouveaux infirmiers praticiens pour soutenir la santé physique des patients hospitalisés tout en leur offrant des traitements en santé mentale.
« L’objectif est d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients hospitalisés du Royal et de veiller à leur santé générale », explique Guillaume Tremblay, un infirmier praticien spécialisé en soins primaires qui travaille dans l’unité de traitement de psychiatrie légale du Royal au Centre de santé mentale de Brockville. Un autre infirmier praticien occupera bientôt des fonctions semblables au sein de l’équipe du Centre de santé mentale Royal Ottawa.
De nombreuses études ont démontré que la durée de vie des personnes atteintes d’une maladie mentale grave est de 13 à 30 ans plus courte que celle de la population générale, et le facteur le plus important attribuable à cet écart est la maladie physique, qui représente 60 % de cette surmortalité.
Les taux de maladies métaboliques, cardiovasculaires, virales, respiratoires et musculo-squelettiques sont significativement plus élevés chez les personnes atteintes d’une maladie mentale grave que chez la population générale.
Plusieurs raisons expliquent ces données, y compris les facteurs liés au mode de vie, les effets secondaires des traitements et le fait que les personnes atteintes d’une maladie mentale grave sont moins susceptibles de recevoir des soins adéquats pour de nombreux problèmes de santé physiques.
Les patients de l’unité de traitement de psychiatrie légale sont souvent hospitalisés pendant de longues périodes; il est donc particulièrement important de s’assurer qu’ils ont accès à des soins de santé primaires. Un médecin offre ce service au Centre de santé mentale de Brockville et travaille maintenant en collaboration avec M. Tremblay.
« L’objectif est d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients hospitalisés du Royal et de veiller à leur santé générale. »
En tant qu’infirmier praticien, M. Tremblay exerce de nombreuses fonctions qui chevauchent celles d’un médecin – il peut prescrire des médicaments, poser des diagnostics, demander des examens et aiguiller les patients vers des spécialistes, par exemple. Il complète le rôle du médecin en abordant les soins selon le modèle des soins infirmiers – en examinant la santé globale d’une personne, de façon holistique, dans son contexte social et émotionnel, pour l’aider à retrouver la santé.
M. Tremblay est en mesure de répondre à des besoins médicaux aigus, comme des infections, mais une grande partie de son rôle consiste en la prestation de soins primaires et préventifs. Par exemple, il s’assure actuellement que les tests de dépistage des patients pour le cancer, le diabète, le cholestérol et d’autres maladies sont à jour.
M. Tremblay s’occupe aussi de promouvoir des modes de vie sains, notamment l’exercice, l’arrêt du tabagisme, la méditation, ainsi que d’autres outils de gestion du stress et divers moyens d’améliorer la qualité de vie des patients hospitalisés.
Originaire de Chapleau, en Ontario, M. Tremblay dit qu’il a souvent été obligé de porter plusieurs chapeaux.
« Quand on vit dans une petite ville du Nord, il faut utiliser les ressources qui sont à portée de la main. On a vraiment l’occasion de devenir un homme à tout faire », affirme-t-il. M. Tremblay travaillait auparavant dans une pratique de soins primaires très occupée, où il a acquis beaucoup d’expérience en santé mentale, notamment dans la prestation des consultations en santé mentale et la gestion des médicaments psychiatriques.
« J’ai hâte de commencer à travailler, de faire ce que je peux pour aider et de voir comment, en tant qu’équipe interprofessionnelle, nous pouvons trouver cet avantage qui aidera les patients à aller de l’avant et à vivre une vie fonctionnelle, de qualité, avec sens et satisfaction. »
Vos dons à l’œuvre :
Le syndrome métabolique est caractérisé par un ensemble de problèmes de santé, notamment l’obésité abdominale, l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie et des taux anormaux de cholestérol et de triglycérides. Ce syndrome est associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2.
Les personnes atteintes de schizophrénie, d’un trouble schizo-affectif ou d’un trouble bipolaire pourraient avoir une prédisposition au syndrome métabolique qui est aggravée par des facteurs liés à leur mode de vie et aux effets secondaires de leurs médicaments antipsychotiques, et ils ont parfois un accès limité aux soins.
Les personnes atteintes de maladie mentale sont moins susceptibles que la plupart des gens d’avoir un médecin de famille; celles qui ont des problèmes de psychiatrie légale le sont encore moins. Les dons versés au Royal ont permis au Programme de psychiatrie légale intégrée pour les patients externes du Royal de créer une nouvelle clinique métabolique afin d’aider à dépister le syndrome métabolique plus tôt, et donc à aider les gens plus tôt.
Les tribunaux obligent les patients du Programme de psychiatrie légale intégrée à se présenter à des rendez-vous médicaux réguliers. Ces rendez-vous peuvent désormais servir à soutenir les éléments clés de la santé physique de gens qui n’obtiendraient peut-être pas ces soins autrement.