Une meilleure collecte de données peut-elle accélérer notre compréhension des liens entre la santé mentale et la recherche et les soins en santé cardiovasculaire?
Katie Dinelle, directrice administrative du Centre de recherche clinique sur le cerveau du Royal, en est convaincue. Son équipe et elle sont ravies d’annoncer le lancement de la plateforme de données en psycho-neuro-cardiologie (CNMDP), qui promet de faire évoluer la façon dont les données sont recueillies et analysées dans le cadre de la recherche en santé mentale et cardiovasculaire.
La plateforme de données en psycho-neuro-cardiologie est une plateforme centralisée pour la collecte, le stockage et l’analyse des données de recherche. Elle permettra d’assurer que les données sont recueillies et conservées de manière normalisée et accessible. Cette plateforme soutiendra la recherche non seulement au Royal, mais aussi à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, à l’Institut de recherche Bruyère et ailleurs. Elle sera liée à l’initiative Interconnectome Cœur-Cerveau de l’Université d’Ottawa afin de faciliter le partage des données tant au niveau national qu’international. Cela se fera de manière à protéger la vie privée des participants à la recherche tout en maximisant les incidences de leur contribution pour l’avancement de nos connaissances sur les maladies mentales et d’autres troubles.
La collecte, la gestion et le partage efficaces des données sont essentiels pour faciliter une recherche plus rapide et plus précise, ce qui pourrait accélérer les innovations dans le domaine de la santé mentale, améliorer les soins aux patients, éclairer les politiques et favoriser la mise au point de technologies avancées.
La plateforme permet aux chercheurs du Royal ainsi qu’aux organisations partenaires d’examiner aisément des données complexes via une simple plateforme sur le Web et, comme l’explique Mme Dinelle, de « décupler la puissance des données recueillies », ce qui permet des perspectives interdisciplinaires novatrices.
« En conservant et présentant les données de manière à ce qu’il soit facile de les partager et de les relier à d’autres ensembles de données, les mêmes données peuvent être utilisées plusieurs fois pour répondre à différentes questions – et très probablement pour répondre à des questions très différentes de celles que le chercheur qui les a recueillies avait à l’esprit », explique Mme Dinelle. Par exemple, la plateforme permettra aux scientifiques d’utiliser des données recueillies principalement à des fins de recherche en santé mentale et de les réexaminer sous l’angle de la cardiologie.
Le lancement officiel de la plateforme est prévu pour septembre, mais l’équipe invite la communauté des chercheurs à commencer à la mettre à l’essai (tests bêta). Le projet de 2,5 $ millions, rendu possible grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), est en cours d’élaboration depuis deux ans.
Christie Aguiar, gestionnaire du projet CNMDP, et Rami Hamati, spécialiste des systèmes, ainsi que les partenaires du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), ont joué un rôle essentiel dans la réalisation de ce projet.
« Cette plateforme est une avancée passionnante pour nos participants et nos équipes de recherche », déclare Mme Aguiar. « Au cours des prochaines années, les participants aux recherches joueront un rôle essentiel dans l’élaboration des résultats de recherche, en contribuant à de grands ensembles de données qui promettent d’améliorer notre compréhension de la santé mentale, cérébrale et cardiovasculaire. »
L’un des aspects novateurs de la plateforme de données en psycho-neuro-cardiologie est son approche avancée de gestion des données et de collaboration. Elle fournit aux chercheurs une infrastructure solide pour le téléchargement des données, un stockage sécurisé et des outils d’analyse avancés, tout en respectant des règles strictes en matière de protection de la vie privée. Cette plateforme favorise la collaboration et la science ouverte, accélérant le rythme des découvertes et améliorant les soins prodigués aux patients.
« En facilitant le partage des données et en exploitant les recherches existantes en collaboration avec d’autres organismes de recherche, nous visons à accélérer le rythme des découvertes et, en fin de compte, à améliorer les soins prodigués à nos clients », déclare Mme Aguiar.
La Dre Florence Dzierszinski, présidente de l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) de l’Université d’Ottawa et vice-présidente de la recherche au Royal, affirme que le renforcement des partenariats et le soutien continu nous rapprochent de notre vision d’une meilleure santé pour toutes et tous à l’avenir.
« La plateforme de données en psycho-neuro-cardiologie représente un élément clé de notre engagement à donner la priorité à une gestion robuste des données et constitue une avancée significative en matière de recherche et de soins », déclare la Dre Dzierszinski. « Elle va transformer le domaine de la recherche sur les maladies mentales, cérébrales et cardiovasculaires, ce qui permettra en bout de ligne d’améliorer la qualité des soins prodigués à nos clients. »
Pour en savoir plus sur la plateforme de données en psycho-neuro-cardiologie, visitez le site leroyal.ca/research/plateforme-de-donnees-en-psycho-neuro-cardiologie-cnmdp.