Le Royal offre un soutien en santé mentale aux nouveaux parents par l’entremise d’un projet pilote établi avec le Centre de naissance et de bien-être d’Ottawa (CNBEO).
Le partenariat se concentre sur le partage d’expertise en santé mentale et sur le soutien aux sages-femmes, aux clients du CNBEO, aux parents et aux aidants d’Ottawa et de la région.
Le Dre Susan Farrell, vice-présidente des Services de soins aux patients et du Programme de santé mentale communautaire du Royal, souligne que le renforcement des capacités est un élément important de l’objectif d’être un « hôpital sans murs ».
« Nous envisageons un avenir dans lequel les soins de santé mentale sont offerts là où se trouvent les gens – à l’échelle de la communauté », déclare la Dre Farrell.
« Le Royal contribue l’expertise et nous fournissons l’endroit et un soutien », déclare Elyse Banham, directrice générale du CNBEO. « Le besoin est si grand, et il ne fera que s’accroître ».
Cette collaboration initiale entre le Royal et le CNBEO durera un an et comporte trois volets : une formation sur les premiers soins en santé mentale pour les sages-femmes, une série de séances d’information publiques et un atelier de groupe sur la rédaction de journal intime.
« Les séances de groupe permettent aux femmes enceintes et aux nouvelles mères qui viennent d’accoucher de s’engager et d’acquérir les compétences dont elles ont besoin pour assurer leur mieux-être mental, tout en leur permettant de voir que d’autres personnes traversent les mêmes difficultés », explique Mme Banham. « Cela les aide à normaliser ce qu’elles vivent et leur donne un lieu où rencontrer d’autres qui vivent la même chose. »
Anita Manley, une bénévole du Centre de ressources pour les femmes du Royal, est l’une des animatrices de l’atelier de rédaction de journal destiné aux clientes du CNBEO.
Elle présente actuellement une version modifiée d’un atelier de six semaines qui est régulièrement présenté en personne au Royal. En raison de la pandémie de COVID-19, l’atelier est désormais offert aux familles du CNBEO via une plateforme de vidéoconférence dans le cadre de plus courtes séances présentées sur cinq semaines.
Cet atelier aborde notamment le développement du vocabulaire émotionnel, l’estime de soi et la gratitude, les techniques de communication et les bénéfices pour la santé mentale de tenir un journal intime (que vous pouvez découvrir ici).
Des questions et réponses avec des experts en santé mentale sont proposées en direct, en ligne, sur la page Facebook du CNBEO. (Consultez la page facebook.com/ottawabirthandwellness pour connaître les prochains événements.)
Nancy Kennedy, une intervenante en santé mentale et paire aidante du Royal qui travaille avec le CNBEO, indique que ce type de soutien communautaire en santé mentale est particulièrement important pour les personnes atteintes de problèmes de santé mentale émergents. Elle espère également que cette collaboration mettra en lumière le besoin critique en matière de soutien en santé mentale périnatale.
« Nous ne faisons pas souvent le lien entre maternité et santé mentale », dit-elle. « Ce projet est formidable en ce sens qu’il souligne vraiment le fait que les mères peuvent être atteintes de maladie mentale. »
Mme Banham explique que cette collaboration était importante avant la pandémie, mais qu’elle est devenue d’autant plus vitale compte tenu des mesures de distanciation physique qui ont été mises en place et affectent gravement les nouveaux parents et le soutien qu’ils peuvent recevoir de la part de leurs proches.
« Nous savons que l’isolement social est l’un des facteurs pouvant entraîner des problèmes de santé mentale. Le soutien pendant la période périnatale est très important, surtout lorsque les femmes sortent de cette période », ajoute-t-elle. « Je pense que beaucoup de personnes réfléchiront à ces questions et chercheront réellement à surmonter le traumatisme de la naissance une fois que nous aurons surmonté cette épreuve et que nous pourrons revenir en arrière. Je crois qu’il y aura un énorme besoin pour ce type de soutien lorsque nous sortirons de la crise du COVID-19. »