Toute ma vie, je me suis sentie différente, étrange et même mal.
Je consulte des psychiatres, des thérapeutes et des conseillers depuis l’âge de 13 ans. J’ai reçu le mauvais diagnostic, les mauvais médicaments, et on m’a même dit d’être plus forte, d’arrêter de pleurnicher et de « faire semblant que tout va bien jusqu’à ce que ce soit vrai » (sans doute mon conseil préféré).
Puis, je suis venue au Royal.
Après ma première consultation d’admission, j’ai reçu le bon diagnostic et on m’a prescrit le bon médicament. Au bout de six semaines, j’ai commencé à me sentir mieux. Je voulais accomplir davantage de choses et je n’avais plus aussi mal au ventre qu’avant.
Mais savez-vous ce que le Royal a vraiment fait pour moi ? Il m’a donné le sentiment que j’étais quelqu’un d’important, que j’étais une personne spéciale – et surtout, que l’on m’avait entendue. J’ai vraiment senti que ces gens se souciaient de moi et je les ai vus se battre pour moi et pour des gens comme moi chaque jour, non pas parce que c’est leur travail, mais parce que c’est leur passion.
Sans le Royal, je serais perdue. Je ne comprendrais toujours pas pourquoi je suis différente ni pourquoi je me sens seule et effrayée, même quand je suis entourée de gens.
J’ai pris conscience qu’il faut faire un travail sur soi pour se rétablir – en suivant une thérapie, en prenant des médicaments. Mais il faut aussi s’engager à changer son mode de vie. J’ai appris qu’il faut tout faire avec modération, et cela a eu un effet réellement positif dans ma vie. Maintenant, je m’engage à m’accorder la priorité.
Aujourd’hui, j’aime celle que je vois dans le miroir.