Pourquoi la compassion envers vous-même devrait être la principale promesse que vous vous faites en 2023

Prendre la résolution d’aller à la salle de sport, de manger plus de légumes et de maîtriser ses finances sont quelques-uns des objectifs les plus courants que nous nous fixons pour la nouvelle année. Les experts du Royal suggèrent toutefois à ceux d’entre nous qui souhaitent faire des changements significatifs pour améliorer leur mieux-être mental de se concentrer sur une seule résolution cette année : avoir de la compassion envers soi-même.

En ayant davantage de compassion pour vous-même, vous renforcerez votre estime, votre résilience et votre mieux-être, tout en réduisant vos sentiments de dépression et d’anxiété.

Le fait d’être bienveillant envers soi-même n’est pas la même chose que d’avoir de la compassion envers soi-même, bien que ces deux notions soient liées.

« La compassion est la façon dont vous réagissez à la souffrance, et c’est une façon de reconnaître que vous traversez une période difficile », explique Peter Winfield, un ancien client du Royal et le vice-président du Conseil consultatif des clients au Royal.

Lorsque nous faisons preuve de compassion, nous dirigeons notre bienveillance vers une personne qui souffre. Et donc en faisant preuve de compassion envers nous-même, nous reconnaissons notre propre souffrance et nous dirigeons notre bienveillance vers l’intérieur.

L’une des principales différences entre la bienveillance et la compassion – et sa cousine l’empathie – est le passage à l’action.

« L’action est un élément essentiel de la compassion, qu’elle soit dirigée vers les autres ou soi-même : il s’agit d’agir sur la souffrance que l’on reconnaît », explique M. Winfield. « Il s’agit de se tourner délibérément vers la souffrance et de le faire avec bienveillance. »

Suis-je assez?

La vérité est que beaucoup d’entre nous trouvent plus facile de faire preuve de compassion envers les autres plutôt qu’eux-mêmes.

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La Dre Melissa Bolton et la Dre Nathalie Freynet, psychologues au Royal, et Peter Winfield, ancien client du Royal et vice-président du Conseil consultatif des clients.
La Dre Melissa Bolton et la Dre Nathalie Freynet, psychologues au Royal, et Peter Winfield, ancien client du Royal et vice-président du Conseil consultatif des clients.

M. Winfield souligne que notre tendance à nous mesurer aux autres peut nous amener à nous demander si nous sommes assez. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons apprendre à renverser ces pensées.

La Dre Melissa Bolton, psychologue au Royal, encourage les gens à se poser la question suivante lorsqu’elles ont des pensées négatives : « Est-ce que je dirais ça à mon proche? ».

Si la réponse est non, il faut réfléchir et se poser la question suivante, qui nous amène à l’« action » qui est essentielle pour faire preuve de compassion envers soi-même : « Qu’est-ce que je peux faire pour moi-même en ce moment? ». La réponse peut être aussi simple que de prendre une grande respiration ou d’appeler un ami. L’essentiel est de faire quelque chose.

Les professionnels de la santé mentale ont depuis longtemps intégré des aspects de compassion envers soi-même dans différents types de thérapie. Il s’agit d’un élément important des psychothérapies fondées sur des données probantes, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la thérapie comportementale dialectique (TCD), ou la thérapie par l’acceptation et l’engagement.

« Il s’agit d’un agent très puissant pour le rétablissement et le mieux-être », affirme la Dre Bolton.

Il existe de nombreuses façons de pratiquer la compassion envers soi-même. Nous pouvons mettre en sourdine nos paroles négatives intérieures, nous efforcer de manger des repas équilibrés quand nous le pouvons et faire en sorte de bien dormir, mais le premier pas est vraiment de reconnaître nos difficultés.

« En créant un espace pour vous permettre de reconnaître vos besoins et vos émotions, vous reconnaissez aussi que toutes ces choses font partie de l’expérience humaine », explique la Dre Nathalie Freynet, psychologue au Royal. « Se permettre de les remarquer, de les nommer, de les accepter, c’est faire preuve de compassion envers soi-même. »

Si le fait de s’occuper intentionnellement de soi et d’en faire une priorité est un acte de compassion envers soi-même, il est également important de savoir que ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas nécessairement pour une autre. La Dre Bolton suggère de trouver une activité qui recharge nos batteries et correspond à nos valeurs.

Par exemple, la tenue d’un journal, la méditation, les promenades à l’extérieur, la pratique de l’hygiène mentale, et même faire son lit tous les jours, sont toutes des activités d’autosoins qui favorisent le mieux-être mental.

M. Winfield souligne que les gens sont plus enclins à se tourner vers les autosoins les plus évidents, par exemple bien manger et faire de l’activité physique, et qu’ils ont tendance à oublier certaines des actions les plus difficiles que nous pouvons entreprendre pour nous occuper de nous-mêmes, comme abandonner nos attentes, fixer des limites saines et parler aux autres des difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

« Lorsque nous traversons des difficultés, il est utile de se rappeler que nous ne sommes pas seuls et que chacun souffre à sa manière. Cela n’élimine pas la douleur ou les problèmes, mais cela nous aide à rester connecté aux autres », explique-t-il.

Voici quelques façons de cultiver la compassion envers soi-même, selon les recommandations de nos experts :

  • Entraînez-vous à être bienveillant envers vous-même.
  • Cultivez une voix intérieure plus bienveillante.
  • Reconnaissez vos émotions et essayez de les accepter sans jugement.
  • Définissez vos besoins et vos valeurs et laissez-les vous guider dans votre quête du mieux-être mental et d’un sentiment d’identité renouvelé.