Comment le fait de parler de santé mentale fait-il une différence? C’est une question d’une simplicité trompeuse, et il n’y a pas de réponse unique.
Nous avons interviewé des membres du personnel, des bénévoles, des clients et des familles dans les semaines qui ont précédé le dixième anniversaire de la Journée Bell Cause pour la cause, en leur demandant de nous faire part de leurs réflexions sur les raisons pour lesquelles il est important de parler de santé mentale.
Poursuivons cette conversation, aujourd’hui et tous les jours.
Regardez la vidéo ci-dessous.
Bonjour, merci de m’inviter pour parler de la santé mentale et pourquoi c’est important de parler de la santé mentale. Je suis psychologue, mon nom est Dre Anik Gosselin. Je travaille pour le Royal depuis dix ans et puis, qu’est ce que je veux vous dire aujourd’hui c’est la meilleure façon de combattre le stigma qui est attaché avec la santé mentale, c’est d’en parler. En combattant le stigma, on combat aussi l'auto-stigma qu’on s’inflige, que la société nous inflige, à cause du stigma qui est véhiculé par la société. Alors que pour combattre l’auto-stigma, ou le self-stigma, et pour combattre la honte qui vient avec, en parler, ça nous libère. Ça aide ceux qui n’ont pas à faire face à ces difficultés à mieux comprendre qu’est ce que vous vivez, et puis, et puis, c’est même démontré scientifiquement que dans le processus d’augmentation de qualité de vie, de guérison, parler de notre santé mentale, ça fait partie. Donc, c’est très, très important. Alors, je vous encourage tous d’en parler.
Et puis aussi, faut pas oublier que le plus on en parle, plus qu’on se rend compte que des gens qu’on n’aurait jamais pensé qu’ils ont un trouble de santé mentale, qui sont très fonctionnels et qui ont beaucoup de succès dans la vie… Ben non, eux aussi on un trouble de santé mentale, puis qu’ils doivent combattre chez eux quand ils sont pas sous le feu de l’action. Donc, des fois ça nous encourage à voir que quelqu’un qui a un trouble de santé mentale peut avoir beaucoup de succès, peut aller bien dans la vie avec le support approprié.
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Parler de la santé mentale fait une différence importante pour moi parce qu’il est très libérateur de me sentir à l’aise d’exprimer mes sentiments par rapport à ma réalité et mes expériences. En tant que membre de famille et proche aidante, cela me permet d’échanger avec les autres qui partagent les mêmes sentiments, les mêmes expériences. Et pour moi, c’est très rassurant et fortifiant en tant que présidente du Conseil des familles. Être à l’écoute et avoir le pouls des familles dans notre communauté me permet de bien représenter leurs besoins pour accompagner leur cher être vers leur cheminement au bien être.
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Bonjour, je m’appelle Pari Johnston et j’étais la vice-présidente aux Universités Canada et je suis la mère d’un jeune homme avec l’autisme et la santé mentale qui est un peu difficile en ce moment à cause de son autisme. Il faut parler de la santé mentale par ce que ça permet aux autres de partager leur histoire et de rechercher le soutien. Pour moi, j’ai pris un congé pour 9 mois pour soutenir mon fils quand il était dans une crise de santé mentale, et à cause d’être ouverte et de dire pourquoi j’ai pris ce congé, ça a donné aux autres dans mon emploi, dans la communauté universitaire d’aussi partager leur histoire et de dire : « Merci Pari pour avoir partagé ton histoire, parce que ça nous dit que si un leader comme toi peut dire que je suis dans une crise familiale et que je dois prendre congé, ça nous donne aussi la permission de dire que nous avons aussi des difficultés en santé mentale ». Et c’est pour ça que je pense que c’est très important de parler à leur santé mentale parce que ça fait une différence aux autres.
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Bonjour, moi mon nom c’est Guillaume Tremblay. Je suis infirmier praticien au Centre de santé Brockville. Je travaille pour le Royal et je pense que c’est important qu’on discute de la santé mentale parce que autant qu’on a fait énormément de progrès depuis les dernières années à réduire le stigma, de réduire le fait que des fois on a collectivement un petit peu honte d’en parler, il y a beaucoup de progrès, mais le travail n’est pas fini. Il faut qu’on continue d’avancer ça, il y a toujours quand même beaucoup de monde qui ont peur de partager le fait qu’ils ont des problèmes de santé mentale, qui ont peur de peut-être chercher de l’aide avec leur médecin ou de partager avec leur famille. Alors ça continue d’être un travail à faire collectivement, d’en parler, de pas avoir honte, de continuer d’avoir des bonnes discussions et ainsi, je pense que de plus, si on commence à prendre ça au prochain niveau, qu’autant qu’on peu en discuter, il faut savoir aussi commencer à s’encourager à prendre les bonnes habitudes mentales, de continuer à prendre soin de notre santé mentale d’une façon, comme on prend soin de notre corps, on prend notre douche, on brosse nos dents, on fait de l’exercice. Eh bien là, il faut commencer à exercer notre cerveau aussi à tous les jours pour maintenir notre santé mentale et que ça soit pas un sujet qui est bizarre ou différent, mais que ça soit une partie ordinaire de notre vie de tous les jours. Alors je pense que si on parle de plus en plus, on va s’encourager un et l’autre non seulement d’en parler et de réduire le stigma, ce qui est important aussi, mais aussi de s’encourager à prendre les bonnes habitudes pour maintenir notre santé mentale et faire le petit peu qu’on peut à chaque jour pour réduire le stress, essayer d’augmenter notre humeur, d’être positif et de supporter notre santé mentale pour qu’on puisse vivre une vie agréable et le plus de bonheur possible.