OTTAWA – Le Dr James MacKillop, qui travaille à l’Université McMaster et à l’hôpital St. Joseph’s Healthcare à Hamilton, s’est mérité un prix de recherche en santé mentale de 100 000 $ grâce à ses recherches qui portent sur de nombreux types de dépendances – l’alcool, le cannabis, le tabac, le jeu et même la nourriture, et adoptent une approche interdisciplinaire d’une ampleur exceptionnelle.
Le Prix Royal-Mach-Gaensslen pour la recherche en santé mentale est le plus prestigieux prix canadien destiné aux étoiles montantes de la recherche en santé mentale. Il est décerné chaque année afin de reconnaître et d’appuyer les projets de recherche novateurs en cours.
L’approche du Dr MacKillop réunit de nombreuses perspectives scientifiques, notamment la psychologie clinique, la microéconomie, les neurosciences cognitives et la génétique moléculaire. En intégrant ces perspectives, le Dr MacKillop est devenu un chef de file international dans l’application de l’économie comportementale et de la neuroéconomie pour comprendre les dépendances. Ses travaux sont intégrés dans de vastes programmes de traitement des dépendances, tout en tenant compte des points de vue des patients et des cliniciens.
« Le Prix Royal-Mach-Gaensslen pour la recherche en santé mentale reconnaît et appuie les chercheurs qui abordent la santé mentale de manières novatrices dans le but de faire progresser les traitements et d’améliorer la qualité de vie des patients », affirme Joanne Bezzubetz, présidente et chef de la direction du Royal. « C’est exactement ce que fait le Dr MacKillop, en combinant divers domaines scientifiques non seulement en laboratoire, mais aussi en clinique, pour que les patients puissent bénéficier de la recherche en temps réel. »
Par ses recherches, le Dr MacKillop essaie de comprendre les causes des dépendances et les raisons pour lesquelles certaines personnes qui suivent un traitement obtiennent de bons résultats, tandis que d’autres continuent d’éprouver des difficultés – les taux de rechute sont de 40 à 60 %, selon l’organisme US National Institute on Drug Abuse. Il espère que la recherche permettra de mettre au point de meilleurs traitements qui cibleront les causes des dépendances et mèneront donc à de meilleurs résultats.
Les recherches du Dr MacKillop portent sur une grande variété d’influences. « Les dépendances sont trop complexes pour être entièrement comprises par une seule discipline », explique-t-il. De nombreux facteurs, lorsque combinés, mènent à la dépendance : les vulnérabilités génétiques, le stress et l’adversité au début de la vie, le réseau social et les problèmes de santé mentale concomitants. Le Dr MacKillop examine comment ces diverses influences sont liées et agissent sur l’autorégulation, la régulation des émotions et l’évaluation des récompenses. C’est là qu’intervient l’économie comportementale, c’est-à-dire l’étude formelle des facteurs qui régissent les choix que font les gens et les valeurs qu’ils accordent aux biens ou aux résultats. Les recherches du Dr MacKillop montrent que les personnes aux prises avec un problème de dépendance surestiment la substance ou le comportement qui entraîne une dépendance et sous-estiment les autres récompenses saines.
Le Dr MacKillop a fondé le Centre de recherche sur les dépendances Peter Boris il y a cinq ans, dans le cadre d’une collaboration entre l’Université McMaster et l’hôpital St. Joseph’s Healthcare à Hamilton. Depuis son lancement en 2014, ce centre a publié près de 200 publications et a reçu près de 15 millions de dollars en subventions des Instituts de recherche en santé du Canada, des National Institutes of Health et d’autres organismes de financement.
Le Dr MacKillop a récemment établi le Centre de recherche sur le cannabis médicinal Michael G. DeGroote pour mener des recherches sur cette thérapie en pleine croissance. Selon Santé Canada, les autorisations de consommation de cannabis à des fins médicales sont passées de moins de 8 000 en 2014 à près de 350 000 en 2018, soit une augmentation de plus de 4 000 %.
« Il y a un besoin criant de faire des recherches plus poussées sur les avantages potentiels et les risques associés à l’utilisation du cannabis à des fins médicales », indique le Dr MacKillop. Ses recherches sur le cannabis visent à comprendre les deux facettes du rapport avantages-coûts. Il précise : « Je ne suis ni pour ni contre le cannabis, mais je suis pour les données probantes, et il faut faire beaucoup plus de recherches pour donner aux consommateurs de cannabis, que ce soit pour un usage médical ou récréatif, les informations dont ils ont besoin. »
Le Dr MacKillop parlera de ses recherches à l’occasion de la cérémonie de remise des prix, qui est ouverte au public.
Lieu : Centre de santé mentale Royal Ottawa, 1145 avenue Carling, Ottawa
Date : Jeudi 5 décembre 2019, à 18h
Pour obtenir plus d’informations et organiser des entrevues :
Karen Monaghan, directrice des Communications
Téléphone :: +1 (613) 722-6521 poste. 6449
Sans frais +1 (800) 987-6424
À propos du Prix Royal-Mach-Gaensslen pour la recherche en santé mentale
Le Prix Royal-Mach-Gaensslen pour la recherche en santé mentale a été établi conjointement en 2015 par la Fondation Mach-Gaensslen du Canada et l’Institut de recherche en santé mentale du Royal, qui est affilié à l’Université d’Ottawa. Ce prestigieux prix national reconnaît l’excellence en recherche clinique, l’innovation, la collaboration, l’imagination et l’originalité. Une bourse de 100 000 $ est décernée chaque année à une étoile montante exceptionnelle dans le domaine de la recherche en santé mentale, afin de l’encourager à poursuivre ses intérêts et objectifs de recherche.