L’Organisation mondiale de la Santé estime que d’ici 2030, la dépression sera la plus grande charge de morbidité mondiale. Un Canadien sur six reçoit un diagnostic de dépression à un moment donné de sa vie, et jusqu’à un tiers d’entre eux ne répondront pas aux traitements existants. Une dépression qui ne répond pas à au moins deux stratégies antidépressives différentes est considérée comme « réfractaire aux traitements ».
Pour les personnes atteintes de dépression réfractaire aux traitements qui ont essayé différents médicaments mais n’ont rien trouvé d’efficace, la kétamine s’est avérée une intervention qui a le pouvoir de changer leur vie – voire de la sauver.
« La découverte des effets antidépresseurs de la kétamine a été saluée comme l’une des plus grandes percées dans le domaine du traitement de la dépression au cours du dernier demi-siècle », souligne la Dre Jennifer Phillips, chercheuse associée à l’Unité de recherche sur les troubles de l’humeur de l’Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal.
Dans le cadre d’une nouvelle étude novatrice publiée en 2019, le Dr Pierre Blier, directeur de l’Unité de recherche sur les troubles de l’humeur à l’IRSM du Royal, et la Dre Phillips ont pu démontrer que la kétamine est non seulement efficace pour traiter rapidement les personnes atteintes de dépression grave ou d’idées suicidaires, mais qu’elle peut également avoir des effets significatifs et prolongés.
« Nous savons que lorsque la kétamine agit, elle agit plus rapidement, produit moins d’effets secondaires et coûte beaucoup moins chère que la thérapie électroconvulsive, qui est actuellement le traitement privilégié pour les personnes atteintes d’une dépression réfractaire aux traitements », explique le Dr Blier.
Pour en savoir plus, écoutez cette baladodiffusion (« podcast ») dans laquelle la Dre Phillips et Sophie, une patiente participant à l’étude de recherche sur la kétamine, en disent plus sur les résultats prometteurs de la kétamine comme traitement de la dépression. Cette émission a été produite et financée par le réseau Canadian Biomarker Integration Network in Depression (CAN-BIND).