Un nouveau service innovant est maintenant offert aux personnes qui cherchent à obtenir de l’aide dans le domaine de la toxicomanie. Il suffit de franchir la « porte d’entrée numérique » pour trouver du soutien. Cela n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment. Les récentes recherches montrent que les cliniques RAAM (Rapid Access Addiction Medicine) donnent de meilleurs résultats et permettent de réduire la fréquence des visites aux urgences et aux services d’urgence connexes, ainsi que le nombre d’hospitalisations et de décès liés à la consommation d’alcool ou d’opiacés. La transition de la Clinique RAAM vers un environnement virtuel permettra de répondre aux besoins croissants en matière de traitement de la toxicomanie.
Avant la pandémie, la Clinique d’intervention rapide en dépendances (Clinique RAAM) du Royal fonctionnait selon le modèle traditionnel de consultation sans rendez-vous. La Clinique offre tout un éventail de services : évaluation et triage afin de diriger les personnes vers le niveau de soins dont elles ont besoin, services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie, gestion du sevrage, réduction des méfaits, liens avec les services de soins primaires et orientation vers les services communautaires.
Au début de la pandémie, en mars 2020, les clients n’étaient pas autorisés à se présenter à la Clinique RAAM sans rendez-vous à cause des mesures destinées à prévenir la transmission de la COVID-19. Le personnel a réagi rapidement et a proposé des rendez-vous par téléphone et par vidéoconférence, ainsi qu’en personne si nécessaire.
« Les processus que nous avons mis en place en raison de la COVID-19 ont engendré des retards et des obstacles en matière d’accès aux services, ce qui n’est pas idéal lorsqu’une personne est prête à faire quelque chose au sujet de ses problèmes de toxicomanie », déclare la Dre Melanie Willows, médecin spécialisée en toxicomanie, directrice clinique du Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal, et cocréatrice de la Clinique RAAM. « Il était clair que nous devions trouver une solution. »
La réponse a pris la forme d’une nouvelle « porte d’entrée numérique » destinée à améliorer l’accès rapide aux soins et à étendre la portée des services.
Élaboré par une équipe de clients, de prestataires de services, de cliniciens, de scientifiques, de chercheurs et d’administrateurs,et créé en collaboration avec Emids, ce nouveau modèle virtuel améliore la prestation de soins virtuels et reproduit essentiellement l’expérience d’une consultation en personne, mais de manière virtuelle, là où se trouve la personne.
« Dans le domaine de la santé, c’est désormais l’une des solutions les plus simples et les plus accessibles de la ville », explique la Dre Kim Corace, vice-présidente de l’innovation et de la transformation, et cocréatrice de la Clinique RAAM, qui est chapeautée par le Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal. « La Clinique RAAM sauve des vies », affirme la Dre Corace, qui ajoute que le modèle virtuel offre du soutien aux personnes à un moment critique, peu importe où elles se trouvent.
Il suffit d’une connexion Internet et d’un appareil doté d’une caméra, comme un cellulaire, un ordinateur ou une tablette.
« Dans le domaine de la santé, c’est désormais l’une des solutions les plus simples et les plus accessibles de la ville »
Pour communiquer avec l’équipe de la Clinique RAAM, la personne doit d’abord s’enregistrer sur le site theroyal.accessRAAM.ca pendant les heures d’ouverture de la Clinique (en dehors des heures d’ouverture, la personne est redirigée vers d’autres ressources). Après s’être inscrite, elle doit répondre à quelques questions préliminaires et transmettre les renseignements de sa carte d’assurance maladie à des fins de validation. Après avoir « franchi » la porte d’entrée numérique, elle peut rencontrer virtuellement par vidéo un clinicien, qui évalue ses besoins et ses objectifs. La personne peut également rencontrer virtuellement d’autres membres de l’équipe de soins de santé, notamment un conseiller en toxicomanie, un travailleur social, une infirmière, une infirmière praticienne ou un médecin. La porte d’entrée numérique de la Clinique RAAM permet également à un membre de la famille, un ami ou un travailleur de soutien de la personne d’être présent pendant le rendez-vous virtuel.
Les soins virtuels sont un élément clé du plan provincial visant à maintenir les services de santé tout en luttant contre la propagation de la COVID-19. Comme elle dessert une région qui comprend la ville d’Ottawa et ses environs, la Clinique virtuelle RAAM peut étendre son offre de services à une plus vaste population et aider plus de gens, comparativement au modèle typique de consultation sans rendez-vous. Cela est particulièrement nécessaire dans les zones rurales. D’ailleurs, la province compte maintenant plus de 50 cliniques RAAM, ce qui démontre que ce concept est évolutif et peut être appliqué à grande échelle.
Cette initiative a bénéficié d’un financement provincial pour améliorer la réponse à la pandémie grâce à des options appropriées de soins virtuels, qui sont essentielles pour assurer la continuité des services de santé tout en empêchant la propagation de la COVID-19.
Au cours de cette pandémie, les services de santé numériques sont souvent assimilés à des appels vidéo, mais la Dre Corace suggère de leur donner une définition plus large, qui englobe bien davantage que le travail en séance virtuelle avec les clients.
« Concrètement, la santé numérique, c’est l’ensemble des solutions et des outils que nous utilisons pour soutenir les clients tout au long de leur parcours, depuis l’accès aux soins, aux soins reçus et au suivi des soins, jusqu’à l’évaluation », explique-t-elle. « La santé numérique est beaucoup plus vaste que l’interaction en face à face. Il s’agit de sortir des sentiers battus et de voir comment nous utilisons la technologie pour améliorer l’expérience globale des soins. La santé numérique, c’est l’accès, les soins et les résultats, et non simplement une séance de consultation virtuelle. »
Le prélancement de la Clinique virtuelle RAAM a eu lieu au début du mois de juin et, jusqu’à présent, les réactions sont positives.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour se prononcer, les Dres Corace et Willows pensent qu’à l’avenir, la Clinique RAAM pourrait adopter un modèle hybride et offrir une combinaison de consultations en personne et de séances virtuelles, ce qui permettrait d’aider davantage de gens, et ce, de la manière qui leur convient le mieux.
Pour obtenir plus d’information sur le Programme de traitement de la toxicomanie et des troubles concomitants du Royal, veuillez visiter le site https://www.leroyal.ca/programmes/toxicomanie-et-troubles-concomitants.