Le 6 avril, le Royal a créé la clinique C-PROMPT pour offrir temporairement des services de soutien et de soins de santé mentale aux personnes ayant des problèmes urgents de santé mentale pendant la pandémie de COVID-19.
« La clinique s’est mise en place très rapidement », explique le Dr Paul Sedge, chef adjoint du Royal à Ottawa, qui estime qu’il n’a fallu que deux semaines pour l’établir.
Située sur le campus principal du Royal à Ottawa, la clinique C-PROMPT s’est installée dans l’espace normalement occupé par la clinique pour TSO (qui est passée aux soins virtuels pendant la pandémie), et est dotée d’une équipe de soins multidisciplinaire qui fournit une gamme de services, y compris des évaluations en santé mentale et une psychothérapie de courte durée. 95 % des rendez-vous se déroulent de manière virtuelle.
La clinique C-PROMPT est destinée aux adultes (âgés de 18 ans et plus) ayant été aiguillés par un psychiatre ou un fournisseur de soins primaires.
« Nous fournissons des évaluations en psychiatrie, en psychologie et en travail social », explique Shelley Hale, directrice de la clinique C-PROMPT. « Nous offrons également des consultations sur les médicaments, une psychothérapie de courte durée et un soutien pour aider notre communauté à passer au travers de cette période en attendant de pouvoir accéder de nouveau aux services habituels. »
Nous avons reçu un important soutien de la part de la communauté. Au moment où nous rédigeons le présent rapport, plus de 150 personnes et organisations ont versé des dons à la clinique C-PROMPT, recueillant ainsi plus de 500 000 $.
Parmi les premiers donateurs figurait un groupe de dirigeants de plus de 40 entreprises et organisations du secteur de la construction travaillant avec la co-entreprise PCL/EllisDon (ED). Ils se sont rassemblés – malgré l’incertitude économique suscitée par la pandémie – et ont recueilli plus de 200 000 $ pour cette cause en seulement 72 heures.
Selon le Dr Sedge, bien que la crise du COVID-19 ait été à l’origine de la création de la clinique, ce n’est pas la principale raison de son activité. « Nous avons mis en évidence la présence d’un réel en soins de santé mentale secondaires dans la région d’Ottawa, dispensés en temps utile », dit-il.
Mme Hale convient que le volume élevé de demandes a mis en évidence une lacune dans les soins de santé mentale à un moment critique.
« Pour nous tous qui travaillons à la clinique, c’est vraiment très gratifiant. Nous avons l’impression de faire pour le mieux pendant cette période inédite », ajoute-t-elle. « Nous avons réuni une équipe de personnes qui ont de solides connaissances pour aider les clients et qui savent naviguer dans les systèmes, tant internes qu’externes, pour nous assurer que les clients reçoivent les soins dont ils ont besoin et améliorer leur santé mentale. »
Anne Bailliu, une travailleuse sociale du Royal, est l’une des personnes soutenant les clients qui font appel aux services de la clinique C-PROMPT.
Elle dit que beaucoup des personnes qu’elle a rencontrées, y compris des travailleurs de la santé et des premiers intervenants, sont aux prises avec une anxiété liée à leur santé et à celle de leur famille.
« Les gens se sentent vraiment angoissés en ce moment, et nous leur donnons des outils pour y faire face », indique Mme Bailliu, en ajoutant que les clients de la clinique C-PROMPT ont tendance à être particulièrement réceptifs pour obtenir une aide.
Le Dr Sedge constate que ses clients sont heureux de recevoir des soins aussi rapidement. « Ils sont presque émotifs, ils sont tellement soulagés. »
« Ils sont allés voir leur médecin de famille trois ou quatre jours plus tôt, puis ils peuvent consulter un psychiatre en direct depuis leur domicile. Et il est incroyable de voir à quel point cela fait du bien aux gens d’avoir une réponse aussi rapide et de pouvoir obtenir une aide directement, à la maison. »
« Nous avons démontré qu’il y avait un réel besoin, et il s’agit de savoir comment nous allons transformer cette clinique en un service permanent pour la communauté », déclare le Dr Sedge.
L’avenir de la clinique C-PROMPT
Mme Bailliu, qui travaille principalement à la clinique pour TSO du Royal, espère que ce type de clinique de soins urgents deviendra un service permanent.
« Nous avons, au sein du Royal, une si grande expertise dans tant de domaines différents que nous pouvons vraiment établir un service de ce type à long terme », affirme-t-elle.
Mme Bailliu espère que lorsque nous aurons traversé cette crise, un plus grand nombre de cliniciens, de clients et de familles continueront à utiliser la télémédecine.
« Notre province est très grande, et nous desservons une vaste zone... nous devons augmenter la capacité d’utilisation de la télémédecine au-delà de cette crise du COVID-19 », dit-elle. « C’est une bonne occasion de montrer que les gens sont ouverts à la télémédecine, qu’ils s’en sortent bien. »
« Tout se passe bien, et c’est grâce à l’aide, à la compassion et à la compréhension du personnel médical des services ambulatoires du Royal », confie Marie-Alice, la mère de Georges, un client qui se rend à la clinique C-PROMPT du Royal pour recevoir des injections régulières afin de réduire ses symptômes. « Nous sommes très reconnaissants à la clinique C-PROMPT d’assurer le mieux-être des personnes de notre communauté qui sont atteintes de maladie mentale. »
