Félicitations aux récipiendaires des subventions de 2021-2022 de l’UMRF!

Le Fonds de recherche médicale universitaire (UMRF, University Medical Research Fund) a financé huit projets innovants qui mettent à profit la technologie portable, les compléments naturels, l’imagerie cérébrale et d’autres techniques novatrices pour améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention de la maladie mentale, ainsi que promouvoir l’accès aux soins.

Félicitations à tous les lauréats de cette année!

Le concours de subventions du Fonds de recherche médicale universitaire est rendu possible grâce aux contributions des membres des Associés en psychiatrie du Royal. Il a été établi pour encourager des études de pointe multidisciplinaires et interdisciplinaires au Royal qui intègrent étroitement la recherche et les soins dans le but d’améliorer les soins, l’accès, la qualité et la sécurité.

Grâce aux subventions du Fonds de recherche médicale universitaire, les équipes à l’origine de ces projets de recherche avant-gardistes au Royal recevront un soutien financier pour lancer des études de pointe en vue d’améliorer les soins et d’aider les personnes atteintes de maladie mentale à se rétablir plus rapidement.

« Il est essentiel pour nous de continuer à innover et à repousser les limites de nos connaissances tout en intégrant les recherches dans les soins et en s’appuyant sur les besoins et les expériences de nos patients », déclare la Dre Florence Dzierszinski, présidente de l’Institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa au Royal « Le concours de subventions du Fonds de recherche médicale universitaire nous rapproche un peu plus de cet objectif, et nous souhaitons remercier les associés pour leurs contributions au financement de ce programme. »

Récipiendaires des subventions de 2021-2022 de l’UMRF :

Rétablir l’effet bénéfique du sommeil sur la consolidation de la mémoire chez les personnes atteintes de déficience cognitive grave ou modérée 
(Financement : 100 000 $, 2 ans)

Équipe de recherche : Alan Douglass (chercheur principal), Stuart Fogel, Soojin Chun, Rebecca Robillard et Vanessa Taler

Le sommeil a été identifié comme l’une des meilleures cibles modifiables, mais encore inexploitées, pour la prévention de la démence, ainsi que comme domaine critique dans lequel poursuivre davantage de recherches. Cette étude examinera si l’administration d’un complément naturel, la mélatonine, peut rétablir l’effet bénéfique du sommeil sur la consolidation de la mémoire chez les personnes âgées présentant un déclin cognitif. Les résultats pourraient fournir un nouveau moyen de rétablir la consolidation de la mémoire liée au sommeil chez les populations âgées en bonne santé avant que la neurodégénérescence ne soit détectable, et pourrait aussi avoir des applications importantes chez d’autres populations cliniques qui présentent des déficits de mémoire (p. ex. : maladie d’Alzheimer et autres maladies neurodégénératives).


Les évaluations en psychiatrie légale des patients ambulatoires : avantageuses mais sous-utilisées? 
(Financement : 78 520 $, 2 ans)

Équipe de recherche : Julian Gojer (chercheur principal), Lindsay Healy, Michael Seto, Joel Watts, Michelle Mathias et Zeynep Selaman

Une étape courante dans le système de psychiatrie légale est la réalisation d’évaluations ordonnées par le tribunal, comme celles concernant la responsabilité pénale et l’aptitude à subir un procès. La plupart des évaluations en psychiatrie légale au Canada sont encore effectuées en milieu hospitalier, bien que certaines personnes évaluées bénéficieraient d’une évaluation en milieu ambulatoire. Ce type d’évaluation permet de libérer des lits, est moins traumatisant pour les patients, ainsi que beaucoup moins coûteux.

À l’aide d’un examen des dossiers de santé et des tribunaux, cette étude novatrice vise à évaluer les facteurs associés au choix du cadre d’évaluation en psychiatrie légale et à déterminer si une utilisation accrue des environnements ambulatoires peut se justifier. Les résultats pourraient avoir des répercussions directes sur la pratique liée à l’évaluation en psychiatrie légale, ainsi que sur les procédures judiciaires.


Le traitement par bloc du ganglion stellaire pour les anciens combattants atteints d’un trouble de stress post-traumatique : évaluation des résultats, mécanisme d’action et intégration dans les soins
(Financement : 99 980 $, 2 ans) 

Équipe de recherche : Rebecca Gomez (chercheuse principale), Jakov Shlik, Daniel James, Clifford Cassidy, Laura Campbell, Adelina McCall, Cory Taylor et Nick Downs

Cette étude innovante vise à faciliter l’accès au traitement par bloc du ganglion stellaire (ganglion cervico-thoracique) pour les anciens combattants atteints d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT), en établissant un parcours clinique pour ce traitement comme intervention complémentaire aux traitements disponibles pour le TSPT. Ce projet permettra également d’évaluer les expériences des clients afin d’optimiser l’application du bloc du ganglion stellaire. En outre, cette étude examinera les biomarqueurs susceptibles de prédire l’efficacité de ce traitement et son mécanisme d’action à l’aide de l’imagerie cérébrale. Le bloc du ganglion stellaire constitue une nouvelle intervention dans le domaine du TSPT, qui est susceptible d’entraîner une réduction rapide des symptômes et de la détresse, ce qui pourrait faciliter la prise en charge de ce trouble (p. ex. : de meilleurs résultats thérapeutiques, une réduction de la polypharmacie et, surtout, la satisfaction du client, ce qui renforce l’espoir et les perspectives de rétablissement).


Mécanismes neuronaux de la catatonie 
(Financement : 100 000 $ ; 2 ans)

Équipe de recherche : Tim Lau (chercheur principal), Lauri Tuominen, Georg Northoff, Clifford Cassidy, Reggie Taylor, Olabisi Owoeye, Naista Zhand, Natalie O’Brien, Katie Dinelle, Janet Cosier et Lisa McMurray

Bien que relativement courante, la catatonie reste l’un des syndromes les plus mal compris en psychiatrie. Ce projet vise à remédier au manque de données sur les mécanismes neurobiologiques de la catatonie en étudiant les fonctions des neurotransmetteurs acide gamma-aminobutyrique (GABA) et dopamine dans la catatonie à l’aide d’imagerie par résonance magnétique (IRM). L’étude se penchera d’abord sur les patients dans un état catatonique, puis sur les patients dont la catatonie a été résolue.  Le projet tire parti de la co-localisation d’une installation d’IRM pour la recherche au sein d’un hôpital psychiatrique pour étudier une population pour laquelle les déplacements hors site constitueraient un obstacle majeur à leur participation à l’étude. Les connaissances produites par cette étude pourraient constituer la première étape vers la mise au point de meilleures mesures diagnostiques et, éventuellement, de nouvelles méthodes de traitement de la catatonie.


Nouvelles méthodes pour améliorer l’accès à la thérapie cognitivo-comportementale pour traiter l’insomnie dans le contexte de la dépression
(Financement : 99 942 $, 2 ans)

Équipe de recherche : Elliot Lee (chercheur principal), Rebecca Robillard, Alan Douglass, Michael Samson, Susan Farrell, Raj Bhatla, Lisa Kis, Naomi Spitale, Caitlin Higginson, Paniz Tavakoli, Tetyana Kendzerska, Mélanie Vendette et Peter Winfield

On estime que de 80 à 90 % des personnes atteintes de dépression ont de graves troubles du sommeil. Bien que la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCCi) soit la première ligne de traitement recommandée pour l’insomnie, très peu d’hôpitaux publics au Canada l’offrent. En s’appuyant sur une technologie de pointe, cette étude permettra de mettre au point et de tester un nouveau moyen de dispenser la thérapie pour l’insomnie qui sera plus accessible et mieux adapté aux personnes atteintes de dépression. Les résultats pourraient mener à de nouveaux moyens d’accroître l’accès à des soins holistiques fondés sur des données probantes de manière durable, évolutive et rentable.


Dépistage des troubles respiratoires du sommeil chez les adolescents recevant des services de santé mentale tertiaires 
(Financement : 99 998 $, 2 ans)

Équipe de recherche : Kelly Mascioli (chercheuse principale), Naomi Spitale, Ryan Santucci, Brenda Dain, Rebecca Robillard, Smita Thatte, Elliot Lee, Lisa Kis, Caitlin Higginson, Paniz Tavakoli, Tetyana Kendzerska, Sara Stewart, Sherri Katz, Holly Barrans-O’Donnell et Rose Rosencourt

Il est absolument nécessaire de faire des progrès dans la prise en charge des troubles psychiatriques chez les adolescents étant donné que les traitements standard sont souvent inefficaces chez cette population. Il est donc impératif d’identifier les facteurs physiopathologiques modifiables qui contribuent à la détérioration de la santé mentale chez les jeunes. Les troubles respiratoires du sommeil sont connus pour avoir des effets négatifs sur la santé mentale des adultes. L’étude proposée utilisera une nouvelle méthode de dépistage en plusieurs étapes pour évaluer la présence et la gravité des troubles respiratoires du sommeil chez les adolescents participant au Programme de psychiatrie pour les jeunes du Centre de santé mentale Royal Ottawa (CSMRO), en collaboration avec la clinique du sommeil et l’Unité de recherche clinique sur le sommeil, ainsi que comparer les profils psychiatriques de ceux atteints ou non de troubles respiratoires du sommeil. Ce nouveau processus de dépistage des troubles du sommeil a l’avantage d’être plus accessible aux jeunes, y compris ceux des communautés éloignées, ce qui mènera à un diagnostic et à un traitement plus rapides des troubles du sommeil, ainsi qu’à de meilleurs résultats en matière de santé mentale.