Félicitations aux lauréats des subventions de 2022-2023 du FRMU!

Cinq projets de recherche innovants financés dans le cadre du concours annuel de subventions du Fonds de recherche médicale universitaire (FRMU) permettront d’améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention des problèmes de santé mentale et de consommation de substances, tout en facilitant l’accès aux soins.

Félicitations à tous les lauréats de cette année!

Le concours de subventions du Fonds de recherche médicale universitaire (FRMU) est rendu possible grâce aux contributions des Associés en psychiatrie du Royal. Il a été établi pour encourager des études de pointe multidisciplinaires et interdisciplinaires au Royal qui intègrent étroitement la recherche et les soins dans le but d’améliorer les soins, l’accès, la qualité et la sécurité.

Grâce aux subventions du FRMU, les équipes à l’origine de ces projets de recherche avant-gardistes menées au Royal recevront un soutien financier pour lancer des études de pointe en vue d’améliorer les soins et d’aider les personnes atteintes de maladie mentale à se rétablir plus rapidement.
« Des équipes qui réunissent des expertises, des idées et des perspectives variées se mettent au défi de mener des recherches novatrices qui apportent à la fois de l’espoir et des soins aux personnes atteintes de maladie mentale », déclare le Dre Florence Dzierszinski, présidente de l’Institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa au Royal. « Le concours de subventions du FRMU a permis de mener des recherches novatrices au Royal qui changent des vies, et nous souhaitons remercier les Associés pour leurs contributions continues au financement de ce programme. »

Lauréats des subventions de 2022-2023 du FRMU :

Les biomarqueurs de neuroimagerie de la réponse au traitement pour les interventions à action rapide chez les personnes atteintes de dépression

Financement : 100 000 $ ; 2 ans

Équipe de recherche : Pierre Blier (chercheur principal), Jennifer Phillips, Natalia Jaworska, Jeanne Talbot, Patricia Burhunduli, Lisa McMurray, Reggie Taylor, Stefanie Hassel et Sophie Brunet

Malgré les progrès réalisés dans le traitement de la dépression, de nombreuses personnes atteintes d’un trouble dépressif majeur ou d’une dépression bipolaire ne parviennent toujours pas à trouver un traitement qui les soulage. Les médicaments traditionnels mettent souvent des semaines à agir et la thérapie électroconvulsive (TEC) est efficace, mais a aussi ses limites. Il a été démontré que la kétamine, une option de traitement plus récente, donne des résultats rapides et durables avec moins d’inconvénients.

Malgré la documentation croissante sur les effets de la kétamine et l’utilisation répandue de la TEC, la façon dont la TEC et la kétamine produisent leurs effets antidépresseurs n’est toujours pas claire. Cette étude vise à comparer les effets de la TEC et de la kétamine sur le cerveau à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) multimodale. La compréhension des mécanismes neuronaux de ces deux traitements permettra d’identifier de nouveaux moyens de traiter la dépression réfractaire aux traitements et de réduire le fardeau qu’elle représente pour les personnes qui en sont atteintes ainsi que l’ensemble de la société.

Maintenir les effets bénéfiques de l’eskétamine par l’activation comportementale pour traiter la dépression réfractaire aux traitements 

Financement : 100 000 $ ; 2 ans

Équipe de recherche : Edward Horn (chercheur principal), Jeanne Talbot, Jennifer Phillips, Glenda O'Hara, Stefan Trivunovic, Jessica Clausen et Kelly Mascioli

La dépression est l’une des principales causes d’invalidité dans le monde, et les antidépresseurs traditionnels sont souvent insuffisants pour un grand nombre de personnes atteintes de dépression. La kétamine et son dérivé, l’eskétamine, ont montré des effets antidépresseurs rapides, mais leurs bénéfices sont de courte durée. Ces médicaments peuvent favoriser la plasticité cérébrale, ce qui ouvre la voie à des améliorations plus durables grâce à la psychothérapie, mais aucun essai clinique n’a encore associé l’eskétamine et la psychothérapie pour traiter les personnes atteintes de dépression réfractaire aux traitements.

Cette étude vise à optimiser et à maintenir les bienfaits de l’eskétamine en l’associant à une thérapie d’activation comportementale. L’équipe de recherche pense que cette combinaison conduira à des améliorations plus rapides et plus significatives des symptômes dépressifs et de la récupération fonctionnelle par rapport à l’utilisation de l’eskétamine seule. Cet essai innovant sera le premier de ce type, offrant la possibilité de bienfaits plus durables pour les patients. En cas de succès, il pourrait permettre d’améliorer les soins prodigués par la Clinique d’eskétamine du Royal et d’améliorer les lignes directrices relatives au traitement par eskétamine de la dépression réfractaire aux traitements.

Étude pilote contrôlée à répartition aléatoire d’une thérapie cognitivo-comportementale de groupe (programme « Feeling Safe ») pour traiter la psychose

Financement : 100 000 $ ; 2 ans

Équipe de recherche : Deanna Mercer (chercheuse principale), Lisa Murata, Alexandra Baines, Sarah Mamane, David Attwood, Carrie Robertson, Lisa Kaitell et Jean-Laurent Domingue

La schizophrénie est un trouble mental important qui touche environ 0,5 % de la population. Elle ne répond souvent pas aux médicaments disponibles, d’où la nécessité de recourir à des traitements alternatifs. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un traitement recommandé pour les personnes atteintes de schizophrénie réfractaire aux traitements.

Le programme Feeling Safe est fondé sur une forme de TCC adaptée à la psychose. Il a été mis au point à l’Université d’Oxford et a donné de bons résultats lorsqu’administré à des patients individuels. Toutefois, il n’a pas encore été mis à l’essai en tant que traitement de groupe. La thérapie de groupe présente de nombreux avantages, notamment la facilité de mise en œuvre, la rentabilité et l’amélioration des compétences sociales. Cette étude vise à mettre à l’essai l’efficacité du programme proposé sous forme de thérapie de groupe par rapport aux soins habituels. L’offre de ce traitement en groupe le rendrait plus accessible et serait bénéfique à la fois pour les clients et les cliniciens, tout en contribuant au corpus croissant de données probantes liées au traitement de la schizophrénie.

Promouvoir la résilience chez les jeunes femmes grâce à un soutien accessible et adapté en matière de santé mentale

Financement : 100 000 $ ; 2 ans

Équipe de recherche : Timothy Moran (chercheur principal), Natalia Jaworska, Robyn McQuaid, Kim Matheson, Tony DeBono, Glenda O'Hara, Gretchen Conrad et Andrew Lumb

La pandémie de COVID-19 a aggravé les problèmes de santé mentale chez les jeunes, touchant particulièrement les femmes âgées de 16 à 24 ans. La consommation de substances a augmenté dans cette tranche d’âge, en particulier chez les femmes, qui ont également signalé des taux plus élevés de traumatismes et de troubles de santé mentale concomitants. La dépression est fréquente chez les jeunes ayant des problèmes de consommation de substances, mais le soutien adapté aux femmes atteintes de ces deux affections est limité.

Une nouvelle approche s’est avérée prometteuse chez les jeunes : le programme américain « Groups 4 Health » (G4H) est axé sur la réduction de la solitude, qui est au cœur de la dépression et joue un rôle dans les troubles liés à la consommation de substances. Cette étude comparera le programme G4H à la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) standard, tous deux dispensés virtuellement. Si le programme G4H s’avère aussi efficace que la TCC pour améliorer le mieux-être, il pourrait constituer une nouvelle option de soins pour les jeunes femmes atteintes de dépression et de troubles liés à la consommation de substances au Canada. Les leçons tirées de cette recherche peuvent également guider une mise en œuvre plus vaste et aider à mettre au point des traitements personnalisés pour les jeunes femmes atteintes de problèmes de santé mentale.

Administration de méthylphénidate d’appoint à libération prolongée chez les patients atteints de schizophrénie : étude ouverte par permutation à dose fixe et à site unique visant l’amélioration des résultats fonctionnels et cognitifs 

Financement : 100 000 $ ; 2 ans

Équipe de recherche : Naista Zhand (chercheuse principale), David Attwood, Alain Labelle, Alexandra Baines, Philip Harvey et Carrie Robertson

Les symptômes cognitifs de la schizophrénie ont des répercussions considérables sur le fonctionnement quotidien et la qualité de vie des patients, mais il n’existe pas d’options thérapeutiques efficaces pour les traiter. Si les antipsychotiques traditionnels permettent de gérer certains symptômes, ils ne parviennent toutefois pas à traiter les troubles cognitifs. Des données préliminaires indiquent que l’association de psychostimulants et d’antipsychotiques peut améliorer les symptômes cognitifs, mais des études complémentaires sont nécessaires pour le confirmer.

Cette étude évaluera l’efficacité de la combinaison de ces traitements pour améliorer le fonctionnement et les résultats cognitifs chez les clients du Programme de rétablissement de la schizophrénie du Royal. Ce projet pilote ajoutera à l’ensemble des données probantes relatives au traitement de la schizophrénie et permettra d’améliorer la gestion clinique de cette population de patients.