Créer de nouveaux contacts grâce aux « groupes de soutien pour les familles 2.0 » du Royal

En mars dernier, de nombreux événements prévus au Royal ont été annulés afin de ralentir la propagation du coronavirus, notamment des visites de groupes scolaires, des ateliers et des conférences professionnelles, ainsi que des groupes de soutien destinés aux clients et aux familles.

Certains événements sont faciles à reporter, mais Juliet Haynes, la coordinatrice de l’engagement et de l’expérience des familles au Royal, voulait trouver un moyen de maintenir les groupes de soutien.

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Juliet Haynes utilise Zoom
Les groupes de soutien participent aux séances en utilisant Zoom, une plateforme de vidéoconférence populaire.

Les groupes de soutien pour les familles sont un moyen pour les personnes qui s’occupent d’un proche atteint de problèmes de santé mentale d’apprendre auprès d’experts, de poser des questions et d’obtenir un soutien. 

Avant la crise du COVID-19, ces groupes se réunissaient dans le cadre de séances de 90 minutes qui avaient lieu en personne deux fois par mois au Royal. Elles étaient gratuites, ouvertes au public, et portaient sur des sujets tels que la navigation dans le système de santé mentale, la gestion du deuil et la réduction du stress.

Lorsque les directives sur la distanciation physique ont été mises en place, la seule façon de continuer les groupes de soutien pour les familles étaient de les poursuivre en ligne. Bien que les groupes de soutien virtuels ne soient pas tout à fait nouveaux, Mme Haynes a proposé de les pousser plus loin.

« Il nous fallait une nouvelle action pour ce nouveau virus », dit-elle en riant.

La première séance pilote a eu lieu le 23 mars. Mme Haynes a invité vingt personnes qui assistaient régulièrement aux groupes de soutien à participer à une séance d’essai en utilisant Zoom, une plateforme de vidéoconférence populaire. La séance pilote a eu beaucoup de succès, et les participants ont indiqué qu’ils étaient enthousiastes et disposés à poursuivre ces groupes par vidéoconférence.

Deux groupes de soutien en ligne sont désormais prévus chaque semaine, avec huit à dix participants par séance. Ils ont lieu pendant la journée, à l’heure du déjeuner et à 16h, ce qui donne plus de flexibilité aux participants et aux cliniciens. Avant la pandémie de COVID-19, ces séances avaient lieu deux fois par mois, le soir, avec une moyenne de 20 à 25 participants à chaque fois.

De nouvelles lignes directrices ont été élaborées pour que les groupes de soutien sur Zoom soient un espace utile, privé et sûr pour tous. (Par exemple, les participants doivent s’inscrire à l’avance et être résidents de l’Ontario.)

Bien entendu, il y a eu quelques obstacles. Bien que les réunions Zoom soient accessibles sur des ordinateurs de bureau et toutes sortes de téléphones et d’appareils mobiles, les plans de données ou équipements limités peuvent constituer un obstacle. Et comme pour toute nouvelle technologie, il faut parfois du temps pour apprendre à s’en servir et s’habituer à ses particularités. Par exemple, Zoom ne peut pas gérer l’audio quand plusieurs personnes essaient de parler en même temps, mais tout le monde peut se faire entendre lorsque la personne qui anime la séance donne des directives aux participants.

« C’est nouveau pour moi aussi. Et nous sommes tous en train de nous débrouiller, de nous excuser et d’essayer de comprendre comment ça fonctionne », explique Mme Haynes en riant. « Mais tout le monde est plus compétent maintenant. »

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 Juliet Haynes, la coordinatrice de l’engagement et de l’expérience des familles au Royal.
Juliet Haynes, la coordinatrice de l’engagement et de l’expérience des familles au Royal.

Mme Haynes nous raconte que les besoins des familles ont évolué depuis cette première séance pilote. Au départ, les gens cherchaient des informations de base sur le COVID-19, sur les pratiques des hôpitaux et de la communauté, et sur la façon dont nos clients allaient être soignés pendant cette période.

« Maintenant qu’ils ont reçu ces informations, ils recommencent à poser les questions que nous recevons normalement dans ces groupes de soutien », explique Mme Haynes. (Par exemple : comment communiquer avec ses proches lorsqu’ils ne vont pas bien, ou comment gérer les attentes?). « Ce sont des questions classiques que nous recevons tout le temps. »

Bien sûr, la mesure du succès fait partie de tout projet au Royal, et les groupes de soutien virtuels ne font pas exception à cette règle.

Chaque semaine, les participants font part de leurs réactions dans un sondage en ligne. À ce stade, la majorité des répondants sont « extrêmement susceptibles » ou « très susceptibles » de recommander le groupe à d’autres personnes.

Les sondages permettent aussi de s’assurer que les familles reçoivent ce dont elles ont besoin. Au début, les participants ont demandé plus de structure et un aperçu hebdomadaire, que Mme Haynes et son équipe ont fournis. Les participants ont également suggéré des thèmes pour les futures séances de groupe. Par exemple, une personne a mentionné qu’elle avait de la difficulté à dormir, de sorte qu’une séance sur les bonnes habitudes de sommeil a été ajoutée au programme.

« Chacun d’entre nous est résilient, et nous pouvons tous apprendre les uns des autres. C’est là toute la beauté de la chose. »

« Je pense que c’est aussi la raison pour laquelle nos groupes ont tant de succès, c’est que nous demandons aux gens ce dont ils ont besoin et ensuite nous leur donnons ce qu’ils veulent. Et ça ne fonctionne que parce que nous leur demandons une rétroaction », explique Mme Haynes.

Les familles se sont bien adaptées aux groupes en ligne, ajoute Mme Haynes. Les groupes poursuivent sur cet élan et les séances devraient augmenter.

De plus, les groupes de soutien en ligne présentent des avantages indéniables. Par exemple, certains participants vivent dans de petites communautés à l’extérieur d’Ottawa, et les séances en ligne éliminent le fardeau que représentent le temps de déplacement et le coût du stationnement. Selon Mme Haynes, certaines personnes n’ont peut-être jamais pu se rendre à une séance de groupe en personne pour ces raisons.

On pourrait penser le contraire en raison de cette plateforme virtuelle, mais les participants apprennent à se connaître d’une nouvelle manière, très différente de celle des grands groupes qui se réunissaient en personne.

« Chacun d’entre nous est résilient, et nous pouvons tous apprendre les uns des autres. C’est là toute la beauté de la chose », déclare Mme Haynes. 

Ce que vous ne saviez probablement pas à propos des groupes de soutien pour les familles

La pandémie de coronavirus a exacerbé la dépression, l’anxiété, la solitude et le stress financier pour de nombreuses personnes, et elle a mis en lumière le besoin urgent d’offrir un soutien en santé mentale.

Les groupes de soutien pour les familles du Royal offrent un accès gratuit à un large éventail d’experts, et toute personne ayant un proche atteint de maladie mentale peut y participer, même si son proche n’est pas soigné au Royal.

« Nous pensons souvent que c’est notre proche qui a un problème de santé mentale, mais en ce moment, les familles et les aidants vivent des moments difficiles », indique Mme Haynes.

« La plupart des gens viennent parce que leur proche est atteint de problèmes de santé mentale, mais ils restent parce qu’ils reconnaissent que nous faisons tout notre possible pour les aider et pour favoriser leur mieux-être. »

L’avenir des groupes de soutien pour les familles au Royal

Mme Haynes a rencontré d’autres organisations du secteur de la santé mentale pour les aider à créer leurs propres groupes de soutien virtuels.

L’avenir des groupes de soutien en ligne – et la question de savoir s’ils continueront au Royal sous cette forme après la pandémie – n’est toujours pas clair.

Il est important d’offrir différents services aux gens de différentes façons et, comme le souligne Mme Haynes, le fait de donner le choix entre des groupes de soutien virtuels ou en personne offrira davantage de flexibilité aux membres de la communauté qui souhaitent participer à ces groupes.

« Ce serait tout à fait nouveau si nous pouvions continuer à offrir les groupes sous cette forme aux gens », remarque Mme Haynes. « J’aimerais continuer à le faire parce que les participants ont très bien accueilli ces séances... Nous cherchons à leur donner de l’espoir, à nous concentrer sur leurs forces et à motiver les gens. »

Judy Thomas soutient un membre de sa famille qui reçoit des soins au Royal et a participé à des groupes de soutien pour les familles sur Zoom.

« Je suis très reconnaissante au Royal d’être sorti des sentiers battus et d’avoir créé ces opportunités », déclare Mme Thomas. « J’aimerais remercier et reconnaître les travailleurs sociaux qui ont fait tout ce travail. »

Pour connaître les prochaines séances des groupes de soutien pour les familles, visitez la page des Groupes d’information et de soutien pour les familles.

Femme conversant sur un rendez-vous virtuel

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