Passez une matinée au Royal à faire une scintigraphie de votre cerveau pour contribuer à la science
Les maladies mentales sont plus courantes qu’on ne le pense. Au cours d’une année donnée, une personne sur cinq au Canada sera confrontée à un problème de santé mentale ou à une maladie mentale. Ces personnes sont des membres de notre famille, des amis, des voisins, des collègues, et la recherche est notre meilleur espoir pour les aider.
Je me suis inscrite pour participer à une étude de recherche à l’Institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa au Royal parce que le sujet a retenu mon attention : « Caractériser les idées suicidaires dans la dépression réfractaire aux traitements à l’aide de la neuroimagerie. » Dans cette étude, l’équipe de recherche compare essentiellement la structure et la fonction du cerveau chez les personnes qui ont des idées suicidaires et chez celles qui n’en ont pas. Si elle trouve des différences spécifiques entre les deux, cela pourrait conduire à de nouvelles façons de repérer, d’identifier, de prendre en charge et de traiter la dépression et d’autres maladies connexes.
L’étude consistait à effectuer un entretien avec un membre de l’équipe de recherche, remplir des questionnaires, subir une prise de sang, donner un échantillon d’urine et passer un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) au Centre d’imagerie cérébrale du Royal. Je n’avais jamais passé d’IRM auparavant et j’étais curieuse d’en faire l’expérience par moi-même.
Quelle a été mon expérience de participer à une étude de recherche et de faire un examen d’IRM?
Je suis arrivée à l’heure prévue, et nous avons commencé tout de suite. J’ai signé un formulaire de consentement et rempli les questionnaires. J’ai donné un échantillon d’urine et j’ai enfilé une blouse d’hôpital. J’ai dû retirer mes bijoux, qui ont été rangés dans un casier avec mes vêtements et mon sac à main. On m’a pesée et mesurée, puis on m’a fait une prise de sang.
Le Centre d’imagerie cérébrale du Royal est équipé d’appareils à la fine pointe de la technologie qui permettent aux chercheurs d’étudier le cerveau de manière innovante. L’un d’entre eux, la machine d’imagerie par résonance magnétique (IRM), permet d’obtenir des images détaillées de l’intérieur du corps humain. Cela ressemble à un gros tube métallique ouvert aux deux extrémités. La partie extérieure contient un aimant très puissant et les images du cerveau sont générées par des champs magnétiques, des gradients de champ magnétique et des ondes radio.
On m’a demandé de m’allonger sur une table qui sort de la machine d’IRM et on m’a donné un oreiller à placer sous me genoux et une couverture chaude. On m’a ensuite donné des bouchons d’oreille en mousse extensible et des écouteurs à porter par-dessus, ainsi qu’une balle à serrer au cas où j’aurais besoin de faire signe au technologue pour une raison quelconque.
Puis, le moment est enfin venu. Lorsque j’ai donné le feu vert, la table s’est soulevée et a glissé dans l’appareil. Comme il faut beaucoup de temps pour obtenir une bonne image, on m’a dit qu’il était important de rester immobile. On m’a également expliqué à l’avance que ces appareils sont bruyants, mais qu’il était difficile d’anticiper le niveau de décibels et le type de son qu’il allait produire : perceuse dentaire ou Détraqueur?
Il y avait une variété de bruits différents pendant les différentes étapes de la séance, que je décrirais comme des cliquetis rythmiques pour la plupart, entrecoupés de sons semblables à ceux d’une machine. C’est difficile à décrire, mais oui, c’était très bruyant, et j’avais du mal à me concentrer.
Pour cette étude, l’équipe a effectué quatre scintigraphies différentes de mon cerveau au cours d’une seule séance. Trois d’entre elles ont duré cinq ou six minutes; je devais regarder un diaporama de photographies de la nature. Pour la quatrième scintigraphie, on m’a demandé de regarder un signe « plus » blanc sur un écran noir pendant environ huit minutes.
Sensation de claustrophobie dans la machine d’IRM
Le « lit » (la table de l’appareil d’IRM) est assez étroit, tout comme l’espace à l’intérieur. En me préparant pour l’examen, j’étais un peu inquiète à l’idée d’être claustrophobe. On m’avait demandé à plusieurs reprises au cours de la présélection si j’avais peur des espaces confinés, mais je ne savais pas trop comment répondre parce que je n’avais jamais été dans un tel espace auparavant.
En fait, les participants à la recherche peuvent faire un essai dans un modèle d’appareil d’IRM s’ils pensent être claustrophobes, mais je ne l’ai pas essayé.
Maintenant que je réfléchis à mon expérience, je ne pense pas être claustrophobe, mais j’ai une légère angoisse à l’idée d’être piégée quelque part. Ce sont peut-être les deux revers d’une même médaille. Je dois dire que les dernières minutes de l’examen ont été les plus difficiles pour moi. Ma main s’était endormie, et j’avais hâte de m’asseoir et de m’étirer.
Pendant les scintigraphies, j’ai essayé d’inspirer et d’expirer aussi régulièrement et calmement que possible. À chaque expiration, j’imaginais qu’un flot de stress, de peur et d’inquiétude sortait de mon corps, remplissait un gros ballon rouge et s’envolait.
Et puis c’était terminé. Je me suis demandé si j’allais avoir un bourdonnement d’oreille à la fin, mais ce ne fut pas le cas. Le casque de protection auditive m’a beaucoup aidée. Je me suis sentie fatiguée et un peu étourdie, mais je ne sais pas si c’était dû au stress de la situation, à un manque de sommeil la veille, ou aux deux.
Passer une IRM est une expérience unique et différente pour chacun. Je pense que c’est comparable à faire un don de sang. Pour certains, ce n’est rien du tout, tandis que pour d’autres, c’est un réel défi. Je me situe quelque part entre les deux : certaines parties du processus sont inconfortables, mais je l’ai fait parce qu’en fin de compte, cela va aider les autres.
Avantages de participer à une étude de recherche au Centre d’imagerie cérébrale
Il n’est pas toujours possible de voir les scintigraphies cérébrales une fois l’examen terminé, mais le personnel de cette étude de recherche m’a donné un petit aperçu de mon cerveau, ce qui était plutôt cool. J’ai également reçu une compensation financière pour ma participation. Il s’agit parfois d’une carte-cadeau, mais dans mon cas j’ai reçu 50 $. C’était un avantage très appréciable!
La meilleure raison de participer à la recherche
En acquérant davantage de connaissance sur les maladies mentales, nous améliorons continuellement les diagnostics, les traitements et les soins. Bien que je ne sois ni une chercheuse, ni une prestataire de soins, le fait de participer à une étude de recherche était une façon pour moi de contribuer à notre compréhension collective du cerveau.
La recherche en santé mentale ne peut pas se faire sans participants, et il y a un besoin pressant pour en trouver! Cliquez ici pour savoir comment participer à des études de recherche au Royal.